Les choses sérieuses ont commencé depuis hier, lundi 26 juin, pour les millions de pèlerins ayant effectué le déplacement en terre saoudienne pour le Hajj 2023. Après avoir passé la nuit à Mina, ils sont tous attendus à la station du mont Arafat, une étape très importante du Hajj, dès ce mardi matin (pour y passer la journée), avant le bref séjour nocturne à Muzdalifa, suivi, le lendemain mercredi, de la lapidation de Satan à la grande stèle et le Tawal al-Ifadha… La Cour suprême, la plus haute juridiction de l’Arabie Saoudite, avait annoncé l’apparition du croissant lunaire, consacrant le mois de la Tabaski ou Dhul-hijja (1444H), la soirée du dimanche dernier 18 juin, et le lendemain lundi 19 juin 2023 comme 1er Dhul-hijja 1444H.
Les musulmans du monde entier à qui Dieu a permis de répondre à l’appel d’Ibrahim (Aleyhi Salam) sont en plein dans l’accomplissement du Hajj, cinquième pilier de l’Islam, aux lieux saints de l’Islam. En effet, depuis hier, lundi 26 juin, a débuté le pèlerinage, pour cette année 2023/1444H, avec tous les pèlerins qui ont quitté La Mecque pour Mina où ils ont passé la nuit. C’était le 8 Dhul-hijja 1444, soit le premier jour du Hajj, qui voit La Mecque se vider de tous ses «oujaj» pour Mina.
Aujourd’hui, mardi 9 Dhul-hijja 1444H (le 27 juin 2023), c’est le jour de la station au mont Arafat, l’étape la plus importante du Hajj et un passage obligatoire pour tous les pèlerins car, qui manque cette étape, perd son pèlerinage. C’est pourquoi, même des malades internés dans différents hôpitaux sont convoyés par ambulances, même sous perfusion ou autres assistances médicales, vers le mont du même nom, le mont de la Miséricorde (Ar-Rahma), où ils passeront toute la journée, jusqu’au coucher du soleil, avant de se replier sur l’esplanade de Muzdalifa où il est prévu de passer la nuit.
«LE HAJJ, C’EST ARAFAT», DISAIT LE PROPHETE MUHAMMAD (PSL)
D’ailleurs, le Prophète Muhammad (Paix et Salut sur Lui) a dit, dans un hadith authentique, à propos de ce périple obligatoire du pèlerinage : «Le Hajj, c’est Arafat», témoignant ainsi de l’importance de ce jour. Aussi est-il recommandé aux musulmans qui n’accomplissent pas le Hajj aux lieux saints de l’Islam de jeûner le jour d’Arafat, jour où Dieu (SWT) affranchit le plus de croyants, pour le Paradis. Un jeûne observé par des centaines de millions de fidèles musulmans à travers le monde, y compris au Sénégal, pour bénéficier des bienfaits de ce jour notamment la Miséricorde d’Allah.
Le lendemain, le mercredi 10 Dhul-hijja 1444H (28 juin 2023) correspondra ainsi au jour de l’Aïd al-Adha ou Tabaski, marqué par plusieurs rituels dont la grande lapidation de Satan au niveau de la grande stèle érigée à cet effet, la circumambulation ou Tawaf al-Ifadha. Il s’agit de faire sept (7) tours de la Kaaba qui est obligatoire, car s’il n’est pas réalisé alors le pèlerinage n’est pas valide, suivis de la procession (sept (7) allers-retours) entre les collines de Safa et de Marwa, situées à côté de la Kaaba, dans le Masjid al-Hara. Toutefois, cette étape des obligations du Hajj ne peut se faire qu’après la station au mont Arafat. Appelé Wouqouf, il se fait le 10 Dhul-hijja ou les 2 à 3 jours suivants pour ceux qui n’en avaient pas eu la possibilité le jour de la Tabaski.
«LE HAJJ, C’EST ARAFAT», DISAIT LE PROPHETE MUHAMMAD (PSL)
D’ailleurs, le Prophète Muhammad (Paix et Salut sur Lui) a dit, dans un hadith authentique, à propos de ce périple obligatoire du pèlerinage : «Le Hajj, c’est Arafat», témoignant ainsi de l’importance de ce jour. Aussi est-il recommandé aux musulmans qui n’accomplissent pas le Hajj aux lieux saints de l’Islam de jeûner le jour d’Arafat, jour où Dieu (SWT) affranchit le plus de croyants, pour le Paradis. Un jeûne observé par des centaines de millions de fidèles musulmans à travers le monde, y compris au Sénégal, pour bénéficier des bienfaits de ce jour notamment la Miséricorde d’Allah.
Le lendemain, le mercredi 10 Dhul-hijja 1444H (28 juin 2023) correspondra ainsi au jour de l’Aïd al-Adha ou Tabaski, marqué par plusieurs rituels dont la grande lapidation de Satan au niveau de la grande stèle érigée à cet effet, la circumambulation ou Tawaf al-Ifadha. Il s’agit de faire sept (7) tours de la Kaaba qui est obligatoire, car s’il n’est pas réalisé alors le pèlerinage n’est pas valide, suivis de la procession (sept (7) allers-retours) entre les collines de Safa et de Marwa, situées à côté de la Kaaba, dans le Masjid al-Hara. Toutefois, cette étape des obligations du Hajj ne peut se faire qu’après la station au mont Arafat. Appelé Wouqouf, il se fait le 10 Dhul-hijja ou les 2 à 3 jours suivants pour ceux qui n’en avaient pas eu la possibilité le jour de la Tabaski.
MINA, L’EPICENTRE DU HAJJ
Il y a aussi le sacrifice obligatoire d’une bête à Mina, selon le type de Hajj choisi, et se couper les cheveux ou se raser. C’est alors que les pèlerins seront autorisés à se départir de leurs tenus de Hajj (Armal) pour de nouveaux habits. Déjà, en effectuant ces rituels dont ce Tawaf, le «oujaj» sort totalement de l’état de sacralisation et repars à Mina. Et les 11, 12 et 13 Dhul-hijja 1444, équivalant aux 29 et 30 juin et 1er juillet 2023, consacreront la suite et la fin du Hajj 2023/1444H, avec la lapidation de Satan chacun de ces jours. Mieux, force est de constater que du premier au dernier jour, Mina, d’où partent et reviennent les pèlerins pour différents rites, est au cœur du Hajj, pendant environ six (6) jours.
Contrairement aux pèlerins conditionnées par les rituels, le 10 Dhoul-hijja, c’est le jour de l’une des deux grandes fêtes musulmanes reconnues et célébrées par la prière des deux rakats en milieu de matinée (entre 9h et 10h au Sénégal), suivie du sacrifice d’un bélier ou autre animal admis en équivalence, pour ceux qui en ont les moyens.
APRES LES TAWAF AL-QOUDOUM ET AL-IFADHA, LE MERITE D’UNE CIRCUMAMBULATION D’ADIEU A LA MECQUE
Auparavant, dès leur arrivée à La Mecque, les pèlerins effectuent une circumambulation appelée Tawaf al-Qoudoum. Ce type de circumambulation consiste à faire la salutation de la Kaaba. C’est pourquoi il est également nommé d’ailleurs Tawaf at-Tahiyya, soit le tour de salutation. Il est recommandé de l’accomplir, mais il n’est pas obligatoire.
Après ces deux circumambulations (Tawaf al-Qoudoum et Tawaf al-Ifadha), une autre série de 7 tours de la Kaaba attend le pèlerin. Il s’agit du Tawaf al-Wada’ qui est le dernier tour à faire avant de quitter La Mecque définitivement. C’est une circumambulation dite d’adieu ou de départ, d’où l’appellation Tawaf as-Sadr. Parce qu’après l’avoir fait, le pèlerin peut quitter l’Arabie Saoudite pour rentrer chez lui, ou alors il peut quitter La Mecque et continuer son séjour ailleurs, notamment en visitant d’autres lieux comme Médine, s’il ne l’avait pas fait avant. Médine est la ville du Prophète (PSL), une cité religieuse très prisée des pèlerins, en ce sens qu’elle est le 2ème lieu sacrée de l’Islam, après La Mecque (la Kaaba).
TROIS (03) DECES ENREGISTRES PARMI LES PELERINS SENEGALAIS
12.860 pèlerins sénégalais, le quota officiel, soit 7000 pèlerins de plus que lors du dernier pèlerinage, effectuent, en Arabie Saoudite, le cinquième (5e) pilier de l’Islam, édition 2023 ou 1444 Hégire. Dans ce groupe, trois (03) décès ont été enregistrés. Selon la Délégation générale au pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, le premier décès a été déploré à l’étape de Médine. Le quotidien national «Le Soleil» relève qu’avant même la confirmation de l’identité de la dame, un deuxième décès a été annoncé. Ce dernier a été mortellement heurté sur une voie d’autoroute non loin de la Kaba. Le troisième mort a été enregistré au cours d’une visite des différents sites d’hébergement, a rapporté le Consulat général à Jiddah, Cheikhouna Bara Falilou Mbacké.
Pour cette première édition post Covid-19 le Sénégal a responsabilisé les privés. En effet, parmi ces 12.860 «oujaj», seuls 1860 sont convoyés par la Délégation générale au pèlerinage (DGP) aux lieux saints de l’Islam et les 11.000 restants par les voyagistes privés. Le package est de 3.950.000 FCFA auprès de la DGP, plus une taxe saoudienne de 50.000 FCFA à payer par le pèlerin, exigée à la dernière minute avant le départ ; alors que, dans le privé, il fallait débourser entre 5 et 6 millions de FCFA, c’est selon, pour accomplir le cinquième pilier de l’Islam.
Cette année, environ 2,5 millions de musulmans sont attendus à La Mecque, pour les besoins du Hajj. Une des particularités du Hajj 2023/1444H, est que l’Arabie Saoudite a autorisé autant de pèlerins qu’en 2019. «L’Arabie Saoudite accueillera cette année autant de pèlerins qu’avant la crise du Covid-19, soit quelque 2,5 millions de musulmans», avait révélé Tawfiq Al-Rabiah, ministre saoudien du Hajj et de la Omra, lors de l’ouverture du Salon Hajj Expo 2023, le lundi 29 mai dernier, à Djeddah.
L’autre spécificité est que les limites d’âge sont supprimées, contrairement aux précédentes éditions de 2020, 2021 et 2022, marquées, en plus des restrictions liées au Covid-19, par le fait que seuls les pèlerins âgés entre 12 et 65 ans étaient autorisés à accomplir le Hajj.