La journée mondiale du réfugié est célébrée ce 20 juin. En effet, les réfugiés mauritaniens du Sénégal urbains et ceux de la vallée du fleuve ont commémoré cette journée dans la Commune de Ndioum. « Nous saisissons ce moment ô combien symbolique, pour exprimer notre solidarité à tous les millions de réfugiés victimes des conflits politiques, interethniques, tribaux, religieux et de déplacements forcés de population. Sans oublier tous ces hommes qui fuient, aux périls de leur vie, la pauvreté qui sévit dans de nombreux pays du sud. C’est dans ce contexte dramatique que vous nous permettrez de rappeler la situation des déportés mauritaniens au Sénégal devenus des apatrides de jure depuis leurs déportations en 1989 car chassés de leur pays par leur propre gouvernement », ont-ils déclaré.
À les croire, ils en sont à leur 34ème année d’exil. « Aussi, faut-il rappeler à toute fin utile, que la célébration de cette journée mondiale du réfugié que nous commémorons aujourd’hui, nous déportés mauritaniens, coïncide à quelques jours près, avec l’élection, au mois de mai 2023, d’une nouvelle assemblée nationale en Mauritanie. Une élection dénoncée, à travers une manifestation de grande ampleur, par l’essentiel des partis politiques de l’opposition du pays qui la remet en cause, pour manque de transparence. Quant au Sénégal, la vie politique a fait l’objet récemment de vives tensions qui ont conduit à des manifestations d’une rare violence. Les réfugiés mauritaniens au Sénégal sont convaincus que seules, la promotion de la démocratie, de la paix, de la sécurité et la stabilité notamment dans notre sous-région constituent les véritables garants d’une résolution appropriée de nos problèmes et du développement de nos pays », indiquent les réfugiés. Par ailleurs, ils ont saisi l’occasion pour rappeler la situation difficile que vivent les déportés mauritaniens au Sénégal qui a déjà été, dans un passé récent, portée à la connaissance des autorités sénégalaises, du HCR, de la communauté internationale et des Ongs.
Il s’agit essentiellement de leur situation administrative liée à l’obtention, à la valeur et à la validité des documents d’identification) et leurs conditions de vie liées au problème de logement, de santé et d’éducation. « À cet égard, Nous réfugiés mauritaniens au Sénégal demandons l’application rigoureuse de la convention et protocole relatifs au statut de réfugié. A cet égard, nous demandons au haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés qui a pour mandat d’assurer la protection des réfugiés, de nous aider à la recherche d’une solution durable. Il faut préciser, à titre d’information, qu’il existe trois solutions durables que sont : le rapatriement volontaire, l’intégration locale ou la réinstallation dans un pays tiers.