L’annonce de la mise au chômage technique des travailleurs de Wal Fadjri n’aura amusé les tenants du pouvoir que le temps d’une rose.
Les autorités semblent déterminées à faire taire le Groupe Wal Fadjri. Après la suspension des programmes de WalfTv, pour une durée d’un mois, elles s’érigent en obstacle face l’élan de solidarité manifesté par des milliers de Sénégalais disposés à soutenir le groupe du Front de terre qui a annoncé plus tôt la mise au chômage technique de ses employés. En effet, alors qu’une cagnotte a été ouverte pour mettre aux citoyens désireux d’aider le groupe à participer, l’Etat du Sénégal a mis la pression sur l’opérateur Wave l’incitant à supprimer la « Fondation Wal Fadjri » qui existait bien avant même le lancement de ces donations publiques.
« L’Etat doit saisir très rapidement Wave pour vérifier toutes les transactions faites à la fondation Walfadjri. Nos sources révèlent des transactions douteuses faites par des ONG et autres personnes très louches. Depuis la chute de Kopar Express, PASTEF et son leader ont perdu le terrain». Tout est parti de ce signalement fait par la même page Facebook qui s’était déjà illustrée dans la publication de photos de l’arrestation d’Ousmane SONKO par les forces de l’ordre. Quelques instants après ladite publication, des responsables de l’opérateur Wave ce sont présentés dans les locaux du groupe Wal Fadjri pour, disent-ils, procéder à des vérifications.
Seulement, en dépit de toutes les réponses à ses questions, quant à la légalité des transactions, l’opérateur a procédé à la suppression du compte qui avait déjà reçu plus de 40 millions de francs CFA. Un montant record qui témoigne de la solidarité agissante des Sénégalais déterminés à maintenir debout « la voix des sans voix ». Ne pouvant se cacher derrière des « transactions douteuses », puisque après vérification, il s’est avéré que le plus gros montant transféré est de 50 mille F CFA et que les transferts de 1000 et de 2000 F CFA ont été les plus réguliers, renseignant sur le caractère populaire des donations, Wave a fini par faire porter à l’Etat du Sénégal la responsabilité de cette suspension.
Les autorités du Sénégal ne se sont pas limitées à ce croque-en-jambe plus que préjudiciable. En effet, alors que le Groupe Wal Fadjri avait mis à la disposition des Sénégalais de la diaspora désireux de participer l’IBAN d’une de ses banques, celle-ci a commencé à subir la même pression qui a poussé Wave à jeter l’éponge.
Des manœuvres tendant à empêcher au groupe Wal Fadjri d’engranger des fonds pouvant lui permettre de faire face au manque à gagner que la suspension arbitraire des programmes de WalfTV a entraîné. Et qui témoigne de la volonté du Gouvernement du Sénégal d’asphyxier le groupe de presse fondé par Sidy Lamine NIASS.
Pour l’heure, les responsables dudit Groupe entreprennent des démarches, à travers leurs avocats, pour le rétablissement immédiat de la « Fondation Wal Fadjri » ; à défaut le virement des montants déjà engrangés par Wave qui a manqué à sa réputation d’opérateur libre et transparent.
Le groupe Wal Fadjri est en train d’explorer d’autres pistes afin de permette aux Sénégalais souhaitant le voir toujours debout de l’appuyer.