Au lendemain des manifestations enregistrées dans la capitale après le verdict du procès opposant le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, à l’ex-masseuse Adji Sarr, la route des Niagues est devenue impraticable. Elle garde les stigmates de ces manifestations qui ont vu des voitures calcinées, des blindés du Gmi brûlés, des magasins dont Auchan éventrés.
Le décor est indescriptible. Des pierres jonchent la route. De la fumée s’échappe encore des pneus brûlés par les manifestants. Les stations du Brt, qui sont en train d’être montées, n’ont pas été épargnées. Le siège d’Orange, qui a fait peau neuve après les manifestations de mars 2021, a été à nouveau saccagé, malgré les efforts consentis pour le sécuriser. Les banques qui longent cette route n’ont pas échappé à la furie des jeunes.
Dès les premières heures de la matinée d’hier, les populations environnantes sont sorties massivement pour constater les dégâts occasionnés par ces manifestations. Mais d’autres étaient plus préoccupés à trouver de quoi manger. Ainsi, des jeunes et des femmes ne se sont pas fait prier pour entrer dans le magasin Auchan afin de trouver quelque chose à mettre dans des sachets. Les dégâts sont énormes et ne laissent pas certains riverains indifférents.
«Les jeunes ont tout saccagé, même le Brt dont les travaux ne sont pas encore finis n’est pas épargné. C’est un gâchis, une perte énorme», a dit un homme dépité par cette situation qui s’offre à sa vue. Pour d’autres, c’est bien mérité. «Il y a une injustice dans ce pays. Ils doivent payer pour cela», a laissé entendre une jeune dame. En tout cas, ce théâtre des opérations portera pour un long moment les stigmates de ces manifestations.
Avec Le Quotidien