Le ministre de l’éducation nationale, Monsieur Cheikh Oumar Hann a présidé la réunion du Comité de Coordination Internationale du programme ELAN de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Ce programme vise à améliorer les premiers apprentissages des élèves de primaire des pays d’Afrique subsaharienne (ASS) francophone à travers la promotion, l’introduction et le déploiement de l’enseignement bilingue articulant langues africaine et française.
Le doublement de la scolarisation primaire en ASS depuis les années 2000 s’est accompagné de nouveaux enjeux en termes de qualité des apprentissages. L’utilisation trop précoce du français comme medium principal d’enseignement dès la 1e année, notamment dans les zones rurales peu en contact avec le français, explique en partie l’échec scolaire de nombreux enfants. Pour réduire donc cette difficulté, plusieurs pays ont initié un enseignement bi ou plurilingue qui articule l’usage d’une langue africaine comprise par les enfants comme langue principale des apprentissages clés (lecture, écriture, calcul) au cours des trois premières années du primaire, avec l’initiation à la langue française qui devient ensuite medium principal. Ce qui justifie la réunion tenue à Dakar ce mardi 23 mai en présence des institutionnels, les experts enseignants et parents d’élèves. La réunion a permis de revoir les objectifs que le Sénégal s’est fixé dans la mise en œuvre du programme ELAN pour l’amélioration de la qualité de l’éducation et assurer l’éducation égalité entre les sexes.
« Le Sénégal a enregistré des succès dans les expériences du bi ou plurilingue grâce à son option de systématisation et de généralisation dans l’utilisation des langues nationales et du Français pour améliorer la qualité de l’éducation », a magnifié Cheikh Omar Hann ministre de l’éducation Sénégalais. Et de poursuivre : « La plus value de l’enseignement bilingue n’est plus à démontrer. Nous devons donc prendre de l’avance en utilisant des stratégies appropriés et en se donnant les moyens du passage à l’échelle nationale et internationale »
Pour permettre l’atteinte des objectifs de déploiement d’une politique plurilingue le ministre a demandé à ce qu’un dialogue soit ouvert entre tous les parties prenantes.
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