Le jet de cocktails Molotov sur les Forces de l’ordre et dans les domiciles des privés par des manifestants commence à agacer au plus haut sommet de l’Etat
Les cocktails Molotov circulent en force dans ce pays depuis quelque temps. En marge des manifestations de Ngor, Farba Ngom a vu sa maison partir en fumée après que l’engin a été jeté dans son domicile. Les Forces de l’ordre ont dû s’employer à chaque manifestation pour en réchapper.
Car elles en sont victimes depuis quelque temps. Il y a quelques jours, un groupe d’individus a été arrêté à Malika avec aussi des cocktails Molotov, dans le sillage des «Forces spéciales» et du «Commando», alors qu’il prévoyait de s’en prendre aux Forces de l’ordre, selon l’enquête de la police.
Jeudi, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique a tracé une ligne rouge aux manifestants qui en usent, en marge de la visite du vice-Premier ministre tchèque, Vit Rakisan, à la Place Washington : «Je voulais leur dire que c’est criminel de jeter des cocktails Molotov dans un lieu d’habitation, mais aussi d’essayer d’atteindre l’intégrité physique des Forces de défense et de sécurité. Peut-être qu’ils ne sont pas au courant. Mais je dois leur dire qu’en matière de maintien de l’ordre, l’usage de la force est proportionnel et gradué.» Antoine Félix Diome espère que ce niveau ne sera pas atteint. Il enchaîne : «On ne veut pas en arriver à certaines situations, parce que le rôle de l’Etat, c’est d’assurer la protection des personnes et des biens. Et les forces l’ont compris. Elles réagissent avec sérénité et professionnalisme. Nous sommes dans un pays démocratique. Si les manifestations doivent être autorisées, elles le seront. Il faut avoir des limites à ne pas franchir. Si vous utilisez un instrument qui atteint la vie d’un agent des Forces de l’ordre, ça peut être quelque part dangereux lorsque la réaction est appliquée. Le rôle de l’Etat, ce n’est pas de faire mal, mais plutôt de protéger.»
Antoine Diome reste droit dans ses bottes. Il rappelle que l’Etat fera face. «On ne va laisser personne troubler le pays. On ne veut pas surtout arriver à un niveau où les Forces de défense vont utiliser des moyens qui ne sont pas souhaitables», met en garde Antoine Diome.