Umaro Sissoco Embalo, le chef d’État bissau-guinéen hausse le ton sur le Burkina Faso après le massacre de civils de Karma qui a fait au moins 150 morts.
« Au nom de la CEDEAO, je condamne avec grande fermeté et indignation le génocide se perpétrant au Burkina Faso dans la région de Karma …. Les responsables de ces tueries seront identifiés et jugés par la Cour Pénale Internationale. » a écrit sur son compte Twitter le président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo. Celui qui est également le président en exercice de la CEDEAO a aussi présenté ses condoléances aux familles et proches des victimes. «Avec mon entière compassion, je présente mes condoléances attristées aux familles et proches des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés».
Le gouvernement condamne un massacre « ignoble »
Sept jours après le drame de Karma, le gouvernement de transition du Burkina Faso condamne « fermement » le massacre d’une soixantaine de civils commis par des hommes en tenue de l’armée dans ce village du nord du pays. Le porte-parole du gouvernement parle « d’actes ignobles et barbares ».
« Le gouvernement est particulièrement préoccupé par des informations faisant état de tueries, dans des circonstances non encore élucidées », de « dizaines de personnes » par des « hommes armés habillés dans des tenues des forces armées burkinabè » à Karma, écrit dans un communiqué le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo.
Il « condamne fermement ces actes ignobles et barbares » et « suit de très près l’évolution de l’enquête », ouverte par le procureur du tribunal de grande instance de Ouahigouya (nord) en vue d’ « élucider » les faits et « interpeller toutes les personnes impliquées ». Le gouvernement « espère vivement que la lumière sera faite dans cette affaire qui révolte la conscience individuelle et collective de toutes les femmes et de tous les hommes épris de paix, de justice et de liberté », ajoute le communiqué.