La troisième édition du Tour international de la Casamance, prévue du 27 au 30 avril, va regrouper une quarantaine de cyclistes. Le tournoi est placé sous le signe de la paix durable dans cette partie sud du pays.
Connu à l’époque sous le nom du Casa tour, le Tour international de la Casamance va regrouper, cette année, au minimum cinq pays. Outre les cyclistes du Sénégal, de la France, de la Gambie et de la Guinée-Bissau qui sont des habitués, ceux de la Guinée Conakry seront présents cette année. Sur la ligne de départ, aujourd’hui, à Bignona, il y aura au moins quarante-cinq cyclistes divisés en plusieurs équipes. Deux équipes de la Gambie, deux de la Guinée-Bissau, une équipe de Mbour, de Dakar, de Ziguinchor, de Guinée Conakry et de la France, avec quelques coureurs qui sont déjà sur place, vont disputer le tournoi. Selon le président de la Ligue régionale de cyclisme, Ibrahima Diassy, ce tour se veut innovant et promeut également le retour de la paix définitive en Casamance. « Le premier jour, les cyclistes feront la boucle de Boulouf, sur un linéaire de 94 kilomètres. Le 28, nous allons faire Badiouré-Sédhiou qui fait 68 kilomètres. Le jour suivant, on fera Goudomp-Ziguinchor distant également de 68 km. Le 30 avril, on fera Zig-Cap Skirring, long de 75 km », a détaillé en début de semaine, Ibrahima Diassy, lors d’un point de presse en prélude à l’événement.
Pour sa part, l’inspecteur départemental des Sports de Ziguinchor, Mamadou Lamine Badiane, veut travailler aux côtés du président de la Ligue régionale de cyclisme pour le rayonnement de cette discipline. Selon lui, les organisateurs doivent faire de cette compétition l’une des plus connues du pays. Un tour qui va davantage participer au retour de la paix définitive en Casamance. « Quand on voit les cyclistes courir dans les coins les plus reculés de la région de Ziguinchor, cela veut dire que la paix commence à s’installer ou s’est déjà installée dans cette partie du Sénégal. Ce tour permet de signifier à la face du monde que la page sombre de l’histoire de la Casamance est derrière nous. Donc, les activités de ce genre permettent de comprendre que la paix est déjà là », a soutenu M. Badiane, insistant sur le fait que le Tour international de la Casamance doit être une affaire de tous.
À travers ce tour, la Ligue régionale de cyclisme veut offrir la possibilité aux amoureux du vélo de s’exprimer. Du matériel venu de la France a été réceptionné pour l’occasion. Au-delà de cette compétition, ledit matériel composé de cinq vélos cyclistes, d’un carton de maillots, etc., va être utilisé en temps normal par les cyclistes de la région pour le développement de cette discipline.
Cette année, il était prévu une cinquième étape. Cependant, faute de moyens, celle-ci (Sédhiou-Kolda) a été annulée. En dépit des ressources financières quasi inexistantes, les organisateurs veulent aller jusqu’au bout de leur logique. D’ailleurs, pour cette présente édition, le Congo et le Burkina Faso voulaient participer au Tour international de la Casamance, mais pour des raisons logistiques liées au budget très limité, les organisateurs ont décidé de ne pas prendre l’engagement de faire venir les cyclistes de ces deux pays.