L’Algérie avait officiellement déposé, en novembre dernier, une demande d’adhésion au groupe des BRICS. Après la Chine, la Russie a exprimé son appui à cette demande qui intervient dans le cadre des efforts visant à élargir cette coalition regroupant cinq pays émergents.
La présidente du Conseil de la fédération de Russie Valentina Matvienko, a annoncé, jeudi 16 mars, le soutien de Moscou à la demande d’adhésion au groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) présentée en novembre dernier par l’Algérie, a rapporté l’agence de presse officielle algérienne APS.
« L’Algérie souhaite rejoindre les BRICS et nous, en Russie, soutenons cette démarche », a-t-elle déclaré à l’APS à l’issue d’une entrevue avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune, à Alger.
« Pour la Russie, l’Algérie est un partenaire fiable et très important au niveau du continent africain, un pays avec lequel nous entretenons une importante coopération dans le domaine du commerce et de l’économie », a ajouté Mme Matvienko.
La présidente de la chambre haute du Parlement russe a également indiqué avoir « remis au président Abdelmadjid Tebboune un message de son homologue russe, Vladimir Poutine, l’invitant officiellement à effectuer une visite en Russie, ainsi qu’une autre invitation à participer au deuxième Sommet Russie-Afrique ».
Elle a d’autre part précisé avoir exprimé au Président Tebboune ses « vifs remerciements pour la position pondérée de l’Algérie vis-à-vis des événements aux niveaux régional et international, et pour son attachement aux bonnes relations avec la Fédération de Russie », tout en soulignant « les belles opportunités d’élargissement de la coopération dans différents domaines tels que l’énergie, les transports, l’agriculture, les infrastructures, l’éducation, la culture et l’industrie pharmaceutique pour l’intérêt des deux pays ».
L’Algérie avait annoncé, en novembre dernier, avoir déposé officiellement une demande d’adhésion au groupe des BRICS.
La Chine a déjà exprimé son soutien à la volonté d’Alger de rejoindre le groupe d’économies émergentes.
« La Chine soutient l’Algérie qui assure actuellement la présidence tournante de la Ligue arabe et accueille favorablement sa volonté d’adhésion à la famille des BRICS », avait déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères d’alors, Wang Yi, fin septembre dernier, à l’issue de sa rencontre avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra.
Le diplomate chinois avait annoncé, début mai dernier, le début d’un processus d’élargissement du groupe des BRICS. Dans ce cadre, des dirigeants de plusieurs pays en développement, dont l’Arabie saoudite, l’Egypte, l’Indonésie, l’Argentine, le Nigeria, l’Algérie et la Thaïlande, avaient participé, le 23 mai, à une conférence virtuelle baptisée « BRICS Plus », et présentée par Pékin comme « une nouvelle phase du processus de l’élargissement des BRICS ».
Fin juin, l’Argentine et l’Iran ont officiellement déposé des demandes d’adhésion à la coalition regroupant cinq pays émergents.
Aujourd’hui, le groupe des BRICS représente 42 % de la population de la planète (3,2 milliards de personnes) et environ 25 % du produit intérieur brut (PIB) mondial. Le groupe, qui a créé en 2014 sa propre banque de développement pour tenter de bousculer l’architecture financière mondiale dessinée par les accords de Bretton Woods, s’efforce désormais de jouer un rôle plus important dans les divers organes de gouvernance mondiale.