La présidente du Haut-conseil du dialogue social invite les acteurs politiques et les religieux à agir pour apaiser le climat politique très tendu depuis quelque temps. Innocence Ntap Ndiaye condamne le saccage de la Sonatel et de Senchan à Mbacké par les jeunes.
Innocence Ntap Ndiaye demande à tous les acteurs politiques, mais aussi les religieux qui sont également des partenaires de son institution, de réagir afin d’apaiser l’atmosphère politique. «Il faut que tous les acteurs lancent des appels pour apaiser le climat, pas social, mais politique. Le climat social est apaisé, c’est mon travail», témoigne-t-elle. La présidente du Haut-conseil du dialogue social a fait cet appel au lendemain des douloureux événements de Mbacké.
Par ailleurs, elle s’engage à parler avec les employeurs, les travailleurs et le gouvernement. «Là, on parle du climat politique. Mais, il y a des incidences sur le climat social. Parce que les employeurs, ils ont des entreprises, on parle d’entrepreneur, si le risque social n’est pas maîtrisé, ils n’auront pas le courage d’ouvrir boutique», alerte Mme. Ndiaye, informe » Le QUOTIDIEN ».
Condamnant le saccage de Senchan et le siège de la Sonatel de Mbacké, elle dit : «Ils n’ont pas de problèmes en interne, mais on va leur créer des problèmes à partir de l’extérieur. Ce n’est pas normal, ils vont impacter négativement les résultats.» «Un passant, qui n’a rien à voir, prend une balle, c’est l’enfant de quelqu’un. C’est l’avenir d’une famille, et l’Etat ne peut pas le remplacer, quels que soient les millions qu’on va vous donner, on ne peut pas vous remplacer un enfant», sensibilise Innocence Ntap Ndiaye.
La présidente du Haut-conseil du dialogue social présidait un forum sur l’emploi : «l’Agriculture et le tourisme moteur de croissance», thème auquel elle ajouta : «Dialoguer avec et pour les jeunes.» Le prétexte était de montrer aux étudiants qui ont choisi les secteurs de l’agriculture et du tourisme, les potentialités de la région, mais également identifier avec eux les goulots d’étranglement qui font qu’ils ne se retrouvent pas dans tous les dispositifs aidant à favoriser leur employabilité et l’emploi pour les jeunes.
La présidente du Hcds était en Guinée, où elle a été sollicitée par le gouvernement de Transition pour installer une institution comme celle qu’elle dirige au Sénégal. «Je n’ai pas peur pour elle parce que la jeunesse d’aujourd’hui sait ce qu’elle veut. Elle sait faire des choix, mais il faut qu’on lui donne les instruments, tous les outils, formation, renforcement de capacités, pas seulement les études, pour que ça soit une jeunesse qui puisse assurer la relève de demain», rassure la présidente du Haut conseil pour le dialogue social.