De 2012 à aujourd’hui, près de 100 milliards F Cfa ont été transférés vers les collectivités territoriales. Le ministère des Collectivités territoriales, de l’aménagement et du développement des territoires passe en revue, depuis hier à Saly, son bilan. Au cours de ces deux jours de rencontre avec la Cellule des études, de la planification et du suivi-évaluation, ce ministère compte aussi élaborer son plan de travail annuel pour l’année 2023. Selon Mamadou Talla, qui présidait la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, le ministère des Collectivités territoriales, de l’aménagement et du développement des territoires s’inscrit dans une gestion axée sur les résultats :
«Quand on injecte plus de 100 milliards, quand on transfère plus de 100 milliards directement vers les collectivités territoriales, quand nous avons quatre programmes au niveau de ce ministère, il est important de faire le bilan pour regarder ce qui a été fait, quelles ont été les difficultés, et se projeter pour cette année 2023 pour aller vers des résultats concrets.» Pour lui, l’objectif ultime est de créer des territoires viables et compétitifs. «Nous ne pouvons l’avoir que s’il y a une planification, s’il y a une étude et les mettre en cohérence avec les orientations majeures du président de la République. Voilà l’objet de notre venue ici avec l’ensemble des directeurs généraux et chefs de services pour faire le bilan de l’année dernière 2022 et se projeter également pour l’année 2023 en fonction de nos 4 programmes qui sont également dans le budget programme du ministère», renseigne M. Talla. Toutefois, il a souligné que beaucoup de fonds de dotation ont été donnés de 2012 à maintenant. Il rajoute que ces fonds de dotation ont été quasiment multipliés par 3, informe « LE QUOTIDIEN ».
«Aujourd’hui, ce sont près de 100 milliards qui ont été transférés, il y a les fonds d’équipement également qui sont transférés, les fonds miniers, la Cel, les ristournes aussi. Donc, ce sont plusieurs transferts qui ont été faits directement d’abord, mais les collectivités et d’autres également qui interviennent avec des agents d’exécution comme l’Adm, l’Agetip, le Pndl, qui concourent, réalisent beaucoup de projets dans ces territoires. Nous voulons faire plus parce que c’est la volonté du Président. Donc, il n’y a pas eu de retard. Pour les fonds de cette année 2023, les notifications ont été faites et donc avant la fin du premier trimestre, nous allons également donner les fonds de 2023», informe le ministre. Avec autant de réalisations, le ministère des Collectivités territoriales s’inscrit aussi dans une perspective d’aller encore plus loin dans ses investissements. «Nous avons plusieurs chantiers : le premier chantier, l’un des plus importants, c’est l’état civil, qui est capital dans nos collectivités. Il est temps de passer du registre au dossier numérique dans nos collectivités. C’est important pour l’ensemble des actes de naissance, de mariage, de décès», dit-il. Aujourd’hui, Mamadou Talla se projette sur la matérialisation de la Fonction publique locale ou bien territoriale. «A côté de la Fonction publique de l’Etat, nous avons la vocation d’installer une fonction publique organisée avec des formations de haut niveau pour ses agents, qui sont nombreux dans la santé, dans l’éducation. Nous avons les maires qui ont la libre administration qui place beaucoup d’agents dans leurs services. Donc c’est important qu’on le réussisse, ce pari», espère Mamadou Talla.
Par ailleurs, il rappelle que le projet de numérisation de l’état civil a démarré depuis plus de 3 ans. Dans la région de Dakar, le projet est presque bouclé. A Diourbel et à Touba, il y a déjà des centres qui sont achevés. «On est encore loin du compte, mais l’essentiel c’était d’abord de se mettre en route et nous ne sommes pas en retard par rapport à ce qui se passe dans la sous-région. C’est un vaste programme que nous avons installé qui nécessite pratiquement plus de 50 milliards pour les trois autres années à venir», assure Mamadou Talla. Quid de la réalisation des infrastructures territoriales ? «Nous avons d’autres défis comme installer, comment créer et construire beaucoup de centres d’état civil à l’intérieur du pays, mais beaucoup d’hôtels de département et d’hôtels de ville. Comment revoir également la fiscalité pour développer, pour accompagner les départements. Donc, vous voyez que c’est extrêmement important, c’est riche, ce sont beaucoup de chantiers, mais nous sommes prêts à relever le défi», avance Mamadou Talla.