Thiès est de toutes les 14 régions du Sénégal celle qui abrite le plus grand nombre de fermes aquacoles, avec une contribution de 27,7% à la production nationale, a indiqué la directrice de l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA), Téning Sène.
« Sur l’ensemble des 408 fermes au Sénégal, la région de Thiès compte 54. Elle détient un énorme potentiel aquacole dans la mesure où elle dispose de deux branchements de type long de plus de 200 kilomètres’’, a-t-elle expliqué dans un entretien avec l’APS.
La région de Thiès dispose aussi d’’’un énorme potentiel hydrique d’eau souterraine’’, a-t-elle indiqué. Elle est la première région productrice de produits halieutiques au Sénégal, a-t-elle ajouté.
Selon elle, le Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur (Provale CV) compte y investir plus de deux cent soixante-dix millions de francs CFA. Le Programme intégré de gestion des ressources naturelles (PGRN) est en train pour sa part d’y injecter deux cent millions de francs CFA.
Elle révèle qu’à la suite d’une étude menée avec des partenaires coréens, ‘’Joal et Kayar ont été identifiés comme ayant un potentiel’’ justifiant l’installation d’une station d’aquaculture marine.
Dans l’entretien qu’elle a accordé à l’APS en perspective du Conseil des ministres délocalisé prévu à Thiès ce jeudi, elle a reconnu les efforts consentis par l’Etat du Sénégal. Elle plaide toutefois ‘’pour que l’accent soit mis’’ sur des investissements en faveur de cette région.
Elle estime que l’aquaculture en tant que filière porteuse de richesses, d’emplois décents et durables est une alternative durable à la pêche.
Selon elle, dans un contexte de baisse des captures et des effets liés aux changements climatiques, le Sénégal a bien compris son importance dans l’économie verte. Ce qui explique sa prise en compte dans le Plan Sénégal émergent (PSE), la stratégie de développement du Sénégal, parmi les secteurs prioritaires porteurs de croissance.
Elle a rappelé que lors d’un Comité régional de développement (CRD) tenu récemment à Thiès, sur la pêche artisanale, les acteurs de la pêche ont appelé à ‘’développer la pisciculture’’.
Elle souligne que ‘’les mareyeurs sont prêts à se rendre auprès des différents sites producteurs pour s’approvisionner et distribuer [les productions aquacoles] sur le marché’’.