Les trafics de drogue continuent de se développer entre l’Amérique Latine et l’Europe et, selon Enact Africa, des pays comme le Maroc, mais aussi le Sénégal, la Belgique et les Pays-Bas, seraient au cœur de cette chaîne d’approvisionnement.
Selon des informations rapportées par ENACT Africa, Mocro Maffia, une organisation qui aurait sa base au Maroc et contre laquelle il existe des preuves d’implications dans divers trafics criminels, est devenue une menace pour l’Europe et les pays du Maghreb, contribuant au passage, à faire du Maroc, un maillon critique de la chaîne de commercialisation de la cocaïne entre l’Amérique.
« Mocro Maffia utilise la violence pour étendre sa portée sur le marché du trafic de cocaïne. Au cours de la dernière décennie, plus de 100 personnes sont mortes en raison des violences entre l’organisation et des trafiquants de drogue belges (…) Le groupe est également suspecté d’avoir assassiné le fils d’un juge marocain », peut-on lire dans la note d’ENACT.
Au cours de sa croissance, le groupe mafieux aurait noué des connexions avec des trafiquants de drogue d’Amérique latine, pour profiter de la tolérance des pays comme la Belgique et les Pays-Bas pour des drogues douces comme le cannabis, et de l’incapacité des producteurs marocains à répondre à la demande.
Ce qui était une petite activité menée sur des productions simples d’herbes, est devenu une puissante organisation criminelle, qui met à l’épreuve les forces de sécurité de plusieurs pays européens, mais aussi celles du Maroc et du Sénégal. On apprend ainsi, que selon des écoutes téléphoniques, certaines personnes travaillant au port de Dakar (Sénégal), mais aussi d’Anvers (Belgique) et Rotterdam (Pays-Bas) auraient été corrompues, pour laisser passer des cargaisons de drogues.
Au Maroc, on reconnait l’existence de ce problème de trafic de drogue. Selon des informations rapportées par des médias locaux, en 2021 et 2022, la police et l’armée ont annoncé avoir saisi des tonnes de cocaïne et arrêté de nombreux trafiquants. Le Royaume chérifien a aussi collaboré avec les instances policières internationales pour lutter contre ces trafics, qui continuent de progresser.
Rappelons qu’ENACT Africa est une institution soutenue par Interpol qui travaille sur les questions de crime organisé international. Elle collabore avec deux importantes organisations de la société civile au niveau africain et international pour documenter la lutte contre le crime organisé en Afrique.
