«La surfacturation de 21 millions de dollars convertis en commissions, évoquée par le Cheikh Yérim Seck dans son livre intitulé : ‘’Macky Sall face à l’Histoire’’, n’existe pas». Le démenti est du Directeur général de Senelec, Pape Demba Biteye, qui considère les propos du journaliste-écrivain comme du «faux».
Le lancement officiel du démarrage des travaux d’électrification de 2000 villages au Sénégal, dans le cadre du Programme d’accès universel à l’électricité (PAUE), ce week-end, au village de Keur Babacar Mbaye, dans la commune de Fandène (département de Thiès), a servi de tribune au Directeur général de la Senelec pour faire remarquer que « Le journaliste Cheikh Yérim Seck s’est trompé par rapport à la surfacturation de 21 millions de dollars dont il a fait état dans livre », parce que, se veut-il précis, «Quand il a eu ces informations, il aurait pu mener des enquêtes, et à mon avis, la première étape de l’enquête aurait pu être de demander : ‘’quel est le contrat qui lie les différentes parties’’, parce que dans ces gens d’opérations tout est régi par un contrat. Comme on le dit dans notre jargon, c’est ce contrat-là qui constitue la loi des parties ».
Selon Pape Mademba Bitèye, « Les informations dont dispose M. Seck, nous les avions reçues et quand on les met dans le contrat, on se rend compte qu’il n’y a rien ». Et d’ajouter : « Le journaliste d’investigations aurait pu m’appeler, venir à mon bureau, je lui aurais expliqué, mais malheureusement, il n’a pas poussé l’enquête et voilà ce qui arrive ».
Mais, dira tout simplement le DG de Senelec, « Aujourd’hui, dans tous les cas, pour ce qui nous concerne, à la Senelec, le contrat qui nous lie à la société en question est très clair et le moment venu, toutes les lumières seront apportées pour éclairer la lanterne des Sénégalais ». Il se dit convaincu que « Cheikh Yérim s’est trompé parce qu’il a disposé d’informations mais n’a pas fait l’enquête nécessaire pour disposer du contrat qui régit les relations entre les parties. Une enquête au niveau de la Senelec, ça doit commencer par moi qui suis le Directeur général, mais malheureusement, il m’a pas appelé, il n’a pas demandé à me voir et il n’a pas parlé, non plus, dans son livre, du contrat d’achat d’énergie qui réglemente les relations entre Senelec et cette société ».
Accès universel à l’électricité à l’horizon 2025
Selon le Directeur général de Senelec, « Ce projet en coopération avec les États-Unis d’Amérique, marque, encore une fois, une étape dans notre marche résolue vers l’accès universel à l’électricité à l’horizon 2025. C’est un projet de 100 millions de dollars que nous avons signé avec la société Weldy Lamont, avec le soutien du gouvernement américain ».
Il souligne qu’« Après le compact de 600 millions de dollars consacré essentiellement à l’énergie, qui est un don du peuple américain vers le peuple sénégalais, cette deuxième étape de 100 millions de dollars va être destinée à l’électrification des localités ». Le président de la République ayant demandé de « faire l’accès universel à l’électricité à l’horizon 2025 », M. Bitèye explique qu’en d’autres termes, « La position géographique ni le rang social ne peut plus être une discrimination pour accéder à l’électricité ». Ce, pour dire que « Les inégalités vont être brisées, les fractures vont être réduites », pour permettre à tous les Sénégalais d’« avoir les mêmes droits, à savoir accéder à l’électricité ».
Et de préciser : « L’innovation de ce projet, c’est qu’en dehors de l’accès à l’électrification, nous avons accompagné un volet branchement, parce que souvent c’est une barrière, à l’entrée, pour les ménages les plus vulnérables et qui n’ont pas souvent les moyens pour faire les installations intérieures. Nous en avons tenu compte. En d’autres termes, lorsque l’électricité va arriver à ce village, beaucoup de ménages vont pouvoir en bénéficier ».
Il se dit « heureux » que « les femmes, les jeunes, puissent témoigner », pour dire « ce que l’électricité va leur permettre d’accomplir ». Aussi de revenir sur « la vision du président de la République pour l’électrification, qui ne consistera plus à amener de la lumière, mais, plutôt, va désormais correspondre au développement des activités socio-productives dans toutes les localités qui seront électrifiées ».