A l’occasion de la journée mondiale du migrant, la région de Kolda s’est vu offrir une infrastructure d’une grande importance. En effet, un bureau d ‘Accueil ,d’orientation et de Suivi (BAOS) a été inauguré par Dr Annette Seck Ndiaye. Un joyau pour la population de mieux faciliter leurs démarches dans leurs activités et projets.
La région de Kolda dispose maintenant d’un Bureau d’Accueil et d’Orientation et de Suivi (BAOS) des Sénégalais de l’Extérieur de Kolda. Il a été d’ailleurs inauguré, hier, une occasion de dévoiler les résultats satisfaisants du projet GMD illustrés par le passage du taux d’exécution de 2% en 2019 à plus de 65% cette année dans un contexte difficile post pandémie à Covid-19 constitue un motif de satisfaction en vue de sa pérennisation, selon la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur.
Annette Seck s’est ainsi réjouie de la demande de prolongation pour six mois encore soit jusqu’au mois d’aout 2023 introduite par la DGASE auprès de notre partenaire la Délégation de l’Union Européenne.‘’ Tout compte faits, les progrès accomplis, s’ils se poursuivent, devraient assurément nous permettre de parachever la visibilité des BAOS, la mise en place des cadres régionaux de concertation et de dialogue, ainsi que la redynamisation du cadre national de concertation sur la Migration’’, a-t-elle assuré.
D’ailleurs, les appels à projets nationaux et régionaux d’un montant d’environ 1 milliard de F CFA à financer ont été successivement lancés. Avec ces subventions, le projet GMD compte apporter un appui aux migrants de retour, aux potentiels migrants, dont certains sont issus de couches vulnérables que sont les jeunes et les femmes, à des Organisations et Associations de migrants. Ils pourront contribuer au processus d’intégration, d’insertion, de réinsertion, à travers la réalisation de projets productifs, créateurs de richesse et d’emploi. S’agissant des Fonds régionaux, Annette Seck renseigne qu’ils sont destinés à financer le démarrage ou le renforcement d’activités productives (Start-up) individuelles ou collectives. Peuvent y prétendre les migrants de retour et des potentiels migrants actifs dans des secteurs tels que l’agriculture, l’artisanat et les services. La ministre souligne que ces fonds seront octroyés suivant une procédure bien définie par un comité de sélection.
L’Unité de Gestion du Projet (UGP), en rapport avec la DGASE, a coordonné la réception et la diffusion de l’information relative au lancement de l’appel à projets.
Elle a supervisé au niveau de chaque région l’étude et l’évaluation des dossiers de candidatures reçus et a procédé à une première sélection entre le mois de juin et le mois d’août 2022. ‘’ En cette fin d’année, les comités techniques d’évaluation et de sélection ont établi les listes des bénéficiaires de financements dans la quasi-totalité des 14 régions du Sénégal. Ainsi, une soixantaine de micro-projets par région seront financés pour des montants allant de 2 à 5 millions pour des projets individuels ; entre 5 et 10 millions pour des projets dits de consolidation et jusqu’à 15 millions pour les projets collectifs’’, a indiqué Dr Annette Seck. Qui annonce que ‘’les premiers financements seront libérés au début de l’année 2023’’. Quant aux Fonds Nationaux, ils sont destinés aux associations de migrants qui s’investissent dans le processus d’intégration, d’insertion et de réinsertion de leurs membres.
Ils prennent également en compte les études, enquêtes, sondages, formation ou sensibilisation effectués sur les questions migratoires.
La réussite du processus d’octroi de ces financements, dépend d’un bon relai des informations jusqu’aux terroirs les plus reculés, d’où la pertinence du recrutement des points focaux départementaux, d’après la ministre. Ces points focaux sont des relais efficaces des BAOS au niveau départemental. ‘’Conformément à la volonté du Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall, le Gouvernement du Sénégal a opté pour une synergie d’actions et une mutualisation des moyens des différentes administrations. C’est ainsi que, ces points focaux sont logés au sein des Espaces Sénégal services (ESS). Cette collaboration a été possible grâce à la signature d’une Convention entre la Direction générale d’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur (DGASE) et Sénégal Numérique SA’’, a-t-elle estimé.
L’objectif recherché, à travers cette convention, est de faciliter l’accès des usagers aux services d’orientation et d’information offerts par les BAOS, d’intégrer sur la plateforme des Espaces Sénégal Services le formulaire de demande de financement destiné aux bénéficiaires des projets relatifs à la gouvernance de la migration et d’utiliser ces Espaces comme un lieu d’information, d’assistance et de suivi des migrants de retour.
Ainsi, pour Anette Seck, ‘’ les points focaux constituent le dernier maillon de la chaîne du dispositif de territorialisation de la politique migratoire de notre pays’’.
Par ailleurs, elle note que cette cérémonie qu’elle a présidé s’inscrit en droit ligne de la territorialisation des politiques publiques.
De plus, l’inauguration du BAOS de Kolda intervient à une date symbolique dans l’histoire et la réalité contemporaines de la Migration. Il s’agit du 18 décembre qui est choisi par l’Organisation des Nations Unies comme la Journée internationale du Migrant en souvenir de l’adoption de la Convention internationale sur la protection des Droits des travailleurs Migrants et des membres de leur famille du 18 décembre 1990. ‘’ Cette journée commémore l’adoption de cette Convention internationale mais au-delà, elle est devenue un moment privilégié de réflexion et d’échanges sur les grandes questions et les enjeux de la migration qui dominent l’agenda de la communauté internationale’’, souligne la ministre.
La journée a été placée sous le thème de la promotion de la souveraineté alimentaire par une valorisation des ressources à travers l’investissement productif de la diaspora et des migrants de retour. Il s’agit pour les organisateurs d’inviter les décideurs à réfléchir ensemble sur les initiatives de l’Etat avec ses différents partenaires en vue de renforcer la résilience des populations défavorisées et surtout migrantes, pour faire face aux crises récurrentes dont les deux plus importantes ces dernières années sont la pandémie à Covid 19 et le conflit entre la Russie et l’Ukraine.