A l’issue de sa séance plénière du 3 Décembre 2022, lors de sa deuxième session ordinaire de l’année 2022, le Parlement de la CEDEAO a délibéré et adopté une déclaration relative à l’agression physique portée sur la personne Amy Ndiaye Gniby, Honorable députée, informe un communiqué reçu par la rédaction de DirectActu.
Cet acte de l’organe parlementaire de la Communauté Economiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est hautement significatif puisque s’inscrivant dans ses activités de veille pour la sauvegarde de la démocratie dans nos pays.
De son côté, la Cour de Justice de la CEDEAO également, avait été saisie sur différents dossiers concernant les leaders politiques Karim WADE et Khalifa Ababacar SALL, et sur le Parrainage de candidats aux élections présidentielles et législatives.
Pour rappel, cette juridiction avait rendu l’arrêt du 22 février 2013, fragilisant les procédures pour enrichissement illicite initiées à cette époque contre d’anciens ministres de l’ère Wade devant la CREI, puis l’arrêt du 29 juin 2018, critique vis-à-vis de la procédure judiciaire initiée contre l’ancien Maire de Dakar Khalifa A. SALL.
Dans l’arrêt rendu le 28 avril 2019, la Cour de justice de la CEDEAO a considéré que le système de parrainage adopté pour les élections présidentielles et législatives au SENEGAL « viole le droit de libre participation aux élections ».
Cette attitude magnifie donc la grandeur de cette institution composée d’imminentes personnalités.
Malheureusement, tous ces arrêts sont quasiment restés sans suite favorable pour les requérants au Sénégal.
Pour revenir à l’attitude du Parlement de la CEDEAO, bien que légale, nous connaissons plutôt la femme africaine, porteuse d’équilibre sociale et même religieux et pas outrancière à travers quelques propos qui puissent être.
Il semble donc que la forme puisse bien parasiter le fond, sachant qu’une enquête parlementaire en bonne et due forme aurait préférable avant toute déclaration.
Cela pourrait encore entamer la crédibilité de la CEDEAO, si l’on rajoute la maladresse commise dans le dossier de la Transition au Mali.
Les Etats d’Afrique devraient donc se faire respecter par la qualité de leurs actes et des décisions prises et sans l’influence d’états qui ont du mal à matérialiser leur union car motivés par des intérêts néocoloniaux.
Nous appelons ainsi toutes les instances de la CEDEAO à agir avec Ethique et dans le respect de nos identités nationales respectives.
Pour ce qui concerne le Sénégal, attendons donc la décision qui sera prise au niveau de notre Assemblée Nationale et il ne faudrait pas que ce soit du « Coumba Am Ndèye, Coumba Amoul Ndèye », à l’image des arrêts rendus par Cour de Justice de la CEDEAO.