Dans le cadre de l’exploitation du Train express régional (Ter), les recettes collectées et déposées dans un compte séquestre s’élèvent à 9,6 milliards de francs Cfa à fin octobre 2022, soit près d’un milliard de francs Cfa de recettes par mois, a indiqué le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Mansour Faye, aux parlementaires. Ces derniers, d’après le rapport du ministère des Infrastructures, du transport terrestre et du désenclavement, avaient souhaité être informés, d’une part des recettes du Ter pour apprécier sa rentabilité, d’autre part, de l’impact économique et du coût de cette infrastructure sur l’endettement du Sénégal.
Mansour Faye a aussi informé «qu’environ 60 000 passagers sont transportés par jour, en précisant tout de même, que le Ter est un service public déficitaire, car les prix appliqués sont sociaux et ne permettent pas de couvrir les charges d’exploitation».
A ce propos, le ministre des Finances et du budget a-t-il «tout d’abord fait observer le caractère social des prix pratiqués par Dakar dem dikk, prix nettement inférieurs au tarif d’équilibre censé couvrir toutes les charges d’exploitation de l’entreprise. La différence entre ces deux tarifs constitue le montant subventionné par l’Etat en raison de la nature de service public des activités de transport effectuées par cette société. Il ajoutera qu’il en est également ainsi pour le Ter».
Sur les recettes et l’impact du Ter sur l’endettement du pays, Mamadou Moustapha Bâ a fait savoir que «le coût du Ter dans sa première phase, s’élève à 780 milliards de francs Cfa dont l14 milliards de francs Cfa pour les indemnisations des populations impactées. Il a ensuite indiqué que les recettes du Ter se chiffrent à 9 milliards 638 millions de francs Cfa, soit près d’1 milliard de francs Cfa par mois».
Selon le ministre des Finances, avec un encours tournant à fin juin 2022 autour de 511,5 milliards de francs Cfa, soit 4,5% de l’encours de la dette globale, l’endettement par rapport au Ter est soutenable. Il a également souligné les répercussions positives du Ter sur la vie des populations, notamment sur l’amélioration de la mobilité, avec l’élimination de pertes économiques dues aux embouteillages, des gains en termes de coût d’exploitation des autres modes de transport, l’impact amoindri des nuisances sur l’environnement du fait de la réduction des émissions de CO2, ainsi que les emplois créés, a-t-il soutenu.