Prenant la parole à la suite du ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, lors de l’examen du projet de budget de ce département (en commission), le ministre des Finances et du Budget a fait noter, «relativement à la SN La Poste, qu’un diagnostic rigoureux a été fait comme l’indiquent les chiffres mentionnés dans le document des risques budgétaires, avec des capitaux propres négatifs à hauteur de 86.8 milliards F CFA», informe le document du rapport de la commission. Ainsi, dans le cas d’espèce, il a souligné «la possibilité d’appliquer les mesures de dissolution anticipée ou de réduction de capital prévues respectivement par les articles 664 et 665 de l’acte uniforme de l’OHADA relatif au Droit des Sociétés commerciales».
Et la source de préciser qu’afin d’éviter cette situation, le ministre Mamadou Moustapha Ba «a aussi rappelé que sept (7) mesures phares ont été préconisées dans le cadre de la restructuration de SN La Poste. Il en est ainsi de la réforme de la procédure de garantie de la compensation des chèques postaux par le Trésor public (cette dernière étant déjà réalisé), du redressement en cours de la comptabilité des entités du groupe de La Poste pour la certification des états financiers de 2017 ainsi que l’accompagnement pour la certification des comptes de 2018 et 2019. Une autre mesure a trait à la recapitalisation des entités du Groupe la Poste à travers la consolidation dans le capital social de tout ou partie du solde en faveur de l’Etat et issu de la convention de dettes croisées. Il a également souligné la continuité de l’accompagnement par l’État avec l’organisation d’une Assemblée générale et la finalisation du processus de restructuration avec validation de la comptabilité analytique par l’ARTP».
Sous ce registre, le ministre des Finances et du Budget a également «rappelé que la recapitalisation de la SN La Poste reste assujettie à la tenue de l’Assemblée générale qui statuera sur la continuité de l’exploitation. La dernière mesure concerne la transformation institutionnelle de la filiale POSTEFINANCE en banque Postale, à la suite d’une étude, afin d’éviter des ajustements du Groupe SN La Poste sur les filiales rentables». Seulement, Mamadou Moustapha Ba, «a précisé que, pour le moment, la masse salariale de la Poste à compter du mois d’octobre 2022 qui est de 1 milliard 255 millions FCFA est assurée jusqu’à la fin de l’année pour apaiser les travailleurs».