L’Etat va continuer à soutenir les petites et moyennes entreprises sénégalaises en vue de leur permettre d’accéder davantage au financement et de devenir « fortes et compétitives », a assuré, lundi, à Dakar, le ministre de tutelle, Abdou Karim Fofana.
« La PME est un élément très important de notre économie car plus de 90% des entreprises sont des PME, des entreprises à aider dans ce contexte mondial d’une inflation très élevée’’, avec « des difficultés d’approvisionnement et de stabilisation des prix », a fait observer M. Fofana, également en charge du Commerce et de la Consommation.
Il présidait une journée de réflexion sur le financement des PME, à l’initiative de l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME), en partenariat avec la GIZ, l’agence de coopération internationale allemande pour le développement.
Selon Abdou Karim Fofana, « le renforcement des PME est une solution parce que plus nous produisons localement, moins nous sommes exposés aux fluctuations des prix dans le monde ».
« Si nous voulons que notre économie continue à être dynamique avec une forte croissance et avoir à partager les fruits de cette croissance, nous devons de plus en plus soutenir les entreprises, pas seulement leur permettre d’obtenir des financements » mais faire en sorte qu’elles soient éligibles à ces financements, a ajouté le ministre des PME.
Les entreprises doivent être mises aux normes pour accéder à ces financements, a précisé le ministre des PME, du Commerce et de la Consommation.
« C’est le plus important. Il faut qu’on ait le courage de faire des réformes parce que les banques ne sont pas des guichets automatiques. Il y a des normes au niveau communautaire à respecter », a-t-il insisté.
Abdou Karim Fofana a assuré que la volonté de l’Etat du Sénégal est d’avoir « des PME fortes, créatives, capables de créer de la valeur ajoutée pour chaque secteur », soulignant que les pouvoirs publics sont conscients de la nécessité de « davantage soutenir les PME pour qu’elles soutiennent à leur tour notre économie ».
« Ces dix dernières années, note-t-il, beaucoup d’efforts ont été faits sur les infrastructures, sur les coûts des facteurs, pour que ces acteurs soient plus adaptés aux réalités de notre économie ».
« Tout cela, nous le faisons pour permettre aux PME de s’améliorer, d’être compétitives, de pouvoir faire face à la concurrence nationale et sous-régionale mais aussi pour que ce corps social soit plus équilibré et avoir les moyens de conquérir ces marchés. Notre option est d’avoir davantage de production locale pour notre marché intérieur et ceux communautaires et régionaux », a assené Abdou Karim Fofana.