L’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (ANPECTP) a procédé, avant-hier, à Dakar, à la signature d’un protocole d’accord avec Counterpart International pour le développement de la petite enfance au Sénégal.
Pour développer la petite enfance, l’ANPECTP a scellé, hier, un accord avec Counterpart International. Cette signature, à l’effet de prolonger la collaboration entre les deux structures, intervient dans un contexte où le sous-secteur est confronté à de nombreux défis. La directrice générale de l’ANPECTP, Maïmouna Cissoko Khouma, a, en effet, rappelé qu’en janvier 2021, leurs deux structures avaient déjà signé un protocole d’accord pour mettre en œuvre le programme « Sukaabe Janngo I » dans la région de Saint-Louis, sur financement du département américain de l’Agriculture (USDA). Ce, dans le but d’améliorer la sécurité alimentaire, de réduire l’incidence de la faim, d’améliorer les apprentissages et de contribuer à bâtir une société indépendante et productive.
Madame Khouma renseigne que cet important programme a permis, entre autres, de rendre fonctionnelles 66 cantines scolaires dans les structures DIPE, de construire et d’équiper des salles de classe, de construire des latrines et de raccorder des structures DIPE au réseau hydraulique, de former les directeurs de SDIPE et les membres des comités de gestion. « Au regard de ces résultats concluants et satisfaisants de ‘Sukaabe Janngo I’ et de leurs impacts positifs dans la vie des structures DIPE, le protocole, objet de la présente cérémonie, vient à point nommé, pour définir les nouvelles modalités du partenariat entre Counterpart International Sénégal et l’Agence nationale de la petite enfance et de la Case des tout-petits (ANPECTP) », a-t-elle lancé.
Puisque la directrice générale de l’ANPECTP a fait remarquer que ce cadre partenarial implique la mise en œuvre de projets liés au développement de la petite enfance au Sénégal. Il s’agit, notamment, du Programme intégré d’alimentation et de nutrition scolaire, un nouveau projet de McGovern-Dole International Food for Education and Child Nutrition, sur financement de l’USDA, appelé ‘’Sukaabe Janngo II’’ qui, en plus de la consolidation des acquis à Saint-Louis, va concerner les régions de Kolda et Sédhiou.
En effet, selon des données sociologiques et démographiques récentes de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), il apparait une forte précarité dans la zone sud du pays, en termes d’accès à une bonne nutrition des enfants en âge préscolaire. « C’est pourquoi, en ciblant 47 structures DIPE dans les régions de Kolda et de Sédhiou, Counterpart International Sénégal poursuit sa mission de travailler en partenariat avec les communautés et les institutions pour promouvoir leur propre développement durable », a-t-elle fait savoir dans la foulée.
Toutefois, selon la directrice générale de l’ANPECTP, le relèvement du taux brut de préscolarisation est présentement de 17,7 %, pour accompagner tous les efforts consentis dans le sens de prendre en compte les évidences scientifiques sur l’importance de la prise en charge de la petite enfance, particulièrement pendant les mille premiers jours de la vie. À l’horizon 2030, dit-elle, le Sénégal ambitionne de faire passer ce taux à 64,6 % et de porter la prise en charge des enfants âgés de 0 à 3 ans à 15 %.
« Je voudrais souligner, entre autres, que l’agence gère plus de 1 852 structures de développement intégré de la petite enfance (SDIPE) qui enrôlent 140 947 dont 73 923 filles et 67 023 garçons. Ces structures DIPE accueillent également 32 109 enfants âgés de 0 à 3 ans non révolus », a rappelé la directrice de l’ANPECTP.
« ENQUÊTE »