C’est dit : ce que les députés de Yewwi askan wi ont fait, lors de l’installation du président de l’Assemblée nationale, ne derange pas les leaders de cette coalition de l’opposition. Ces propos sont du leader de Pastef, Ousmane Sonko.
Le comportement des députés de Yewwi askan wi, lors de l’élection du président de l’Assemblée nationale, est validé par les leaders de cette coalition de l’opposition. «Nous cautionnons à 300% ce que les députés de la coalition ont fait. Leur comportement s’explique par le mandat que le Peuple sénégalais leur a accordé. Pourquoi Bby a modifié les bulletins alors qu’ils n’avaient pas droit de le faire ?», a affirmé hier Ousmane Sonko lors d’une conférence de presse. Revenant sur l’adresse à la Nation de Macky Sall, le maire de Ziguinchor a dit ceci : «Il doit savoir aussi que les pouvoirs de l’Assemblée nationale ne dépendent pas de lui. Où est la séparation des pouvoirs ? S’il y croyait, il ne devait même pas parler de l’Assemblée nationale. Il pense qu’il peut suspendre l’institution parlementaire et poursuivre sa gestion par ordonnance. On attend de voir ce qu’il en fera.»
Fidèle à ses habitudes, le leader des Patriotes n’a pas manqué de commenter le gouvernement de «combat» dirigé par Amadou Ba. «Ce n’est pas un escadron de bras cassés, qui va combattre l’opposition. Le vrai gouvernement de combat de Macky Sall, ce sont le Général Moussa Fall, le Commissaire Yague, une partie de la Justice et une partie de la presse (…)». Pour Ousmane Sonko, ce gouvernement de «combat» n’est constitué qu’avec «des perdants. Ils ont tous perdu lors des Législatives». Selon l’ancien inspecteur des Impôts, la nomination de Amadou Ba n’est pas une stratégie. «Macky Sall ne pouvait faire face à deux frondes. Sachant que Amadou Ba a 15 députés dans le groupe, Macky Sall n’a pas voulu prendre le risque de le laisser à l’Assemblée», a-t-il analysé.
Condamnation de Barth : Yaw crie au scandale
Par ailleurs, la condamnation par la Cour d’appel de Barth a été disséquée par les leaders de Yaw.
Pour eux, la Cour d’appel devait repousser la proclamation du verdict dans l’affaire Ndiaga Diouf. «Ce qui nous gêne, c’est le citoyen Barthélemy qui a été jugé, mais c’est le député qui a été convoqué lorsqu’on vidait l’affaire. Ils se sont empressés pour rendre le verdict, ça veut simplement dire que la Justice est aux ordres. Nous pensons que le verdict devait être décalé pour demander la levée de l’immunité du député», a expliqué Khalifa Sall. Pour l’ancien maire de Dakar, «si c’est une Assemblée de rupture, consciente de ses responsabilités, elle devrait demander la suspension des poursuites parce que toutes les dispositions sont réunies pour que Barthélemy puisse bénéficier de cette application de cette disposition de l’Assemblée nationale. Si le Bureau de l’Assemblée ne le fait pas, les députés, eux, le feront».