«Il faut que l’honorable député-maire de Tivaouane, Demba Diop, dit Diopsy, cesse d’user frauduleusement du nom, de l’emblème et des symboles de la Convergence patriotique pour la justice et l’équité (Cpje/Nay leer), sous contrainte d’une citation directe ou interpellation par voie d’huissier.» L’avertissement est du Secrétaire général dudit parti politique, Dr Abdoulaye Diouf, selon qui «cette formation avait servi à l’édile de la capitale de la Tidianiya de gravir les échelons, pour ensuite nous tourner le dos au service de ses intérêts personnels et de ceux de ses proches».
Par Cheikh CAMARA – Pour parer au plus pressé, les responsables de la Cpje/Nay leer ont tenu à «informer l’opinion publique et le ministre de l’Intérieur, à qui nous avons adressé des correspondances pour l’en informer, car si Diopsy avait en bandoulière la Cpje/Nay leer, c’était qu’en 2012 nous avions pris le pari sur nous de l’aider à pouvoir aller tranquillement aux élections législatives de l’époque». Mais, note le Secrétaire général dudit parti politique, Dr Abdoulaye Diouf : «En revanche, une fois son désir et souhait accomplis, on se rend compte qu’il cherche la promotion de son noyau réduit en essayant de tuer et d’étouffer les membres fondateurs et le légataire légitime qui se trouve être ma personne qui, malgré tout, lui a balisé un corridor grandement ouvert pour arriver là où il se trouve.»
Selon lui, «cette démarche prendra fin immédiatement». Car, dit-il : «Je lui enverrai une citation directe et une interpellation par voie d’huissier en ce sens que la Cpje a bien un récépissé, des statuts et un règlement intérieur, et Diopsy himself ignore le tout jusque même les différents articles qui forment nos statuts et ce que chaque article véhicule.» Et Dr Diouf de souligner : «Notre partenariat avec Diopsy, qui devait être un partenariat win-win, est devenu un partenariat Diopsy et sa cour très réduite. Ainsi, il est question qu’il cesse d’user de la Cpje/Nay leer ou de la représenter à la Conférence des leaders, sous contrainte de payer un lourd tribut car nous avons pris les mesures nécessaires et le compte à rebours a commencé.»
D’autre part, Dr Abdoulaye Diouf fait remarquer que «la Cpje/Nay leer, qui regroupe un lot de cadres universitaires, d’intellectuels formés dans des disciplines de pointe, doit être associée à la gestion du pouvoir en tant qu’entité politique qui a blanchi sous le harnais et qui n’a jamais raté le train de l’Histoire». Malheureusement, regrette-t-il, «le rôle que devait jouer la Cpje/Nay leer est grippé par Diopsy, à qui nous avions balisé le chemin, et qu’en contrepartie, il a voulu le beurre et l’argent du beurre». Si la Cpje/Nay leer demande à être associée à la gestion du pouvoir en tant qu’entité autonome, c’est que, dit constater son Secrétaire général, «le Sénégal est à la croisée des chemins et nul n’ignore que notre rôle est d’éviter tout caporalisme et nous œuvrons pour une dévolution du pouvoir de manière pacifique et démocratique afin qu’au lendemain des élections de 2024, chaque citoyen ait la possibilité d’aller à son travail sans souci ; c’est d’ailleurs ce qui explique notre éventuelle candidature, à défaut de voir un leader crédible, aguerri, à la Che Guevara».
La Cpje/Nay leer se décide, enfin, à envoyer à tout contrevenant cette citation et aboutir à une interpellation au Pénal.