Un nouveau phénomène se matérialise : une vendetta de deux franges de la population. Deux groupes qui essaient de rééquilibrer une barre d’injustice.
Le premier groupe applique une justice populaire. Les populations n’hésitent pas à lyncher à mort un supposé voleur ou un présumé agresseur. Deux faits sont récents sur ce registre. Il s’agit d’un présumé agresseur pris à partie par un groupe de jeunes. Ils l’ont battu à mort.
La réaction de l’autre camp n’a pas tardé. Les proches de l’homme tabassé à mort n’ont hésité à faire une « contre-attaque » dans le quartier de liberté de 5 où le drame s’est produit. Sur leur passage, ces jeunes ont saccagé les biens des habitants de ce quartier et même caillasse des véhicules. Une attaque qui a laissé pantois tout un quartier.
Un scénario similaire s’est reproduit à Guédiawaye. Un supposé voleur a été battu à mort. Les amis du défunt ont organisé une riposte musclée au marché Boubess. Ils reprochent aux populations riveraines d’avoir battu à mort Daouda Diop.
Dans tous les cas, ce sont deux tendances de justice sociale. La première dure et perdure, elle peut être délaissée un moment mais finit par ressurgir. La justice sociale fait maintenant à une nouvelle et autre forme. Il s’agit de la contre-attaque des présumés oppresseurs. Une phase naissante, à la longue les populations risquent de se retrouver dans un cycle de règlement de compte, de vendetta perpétuelle.