Alors que le peuple sénégalais vient de démontrer une nouvelle fois sa maturité en choisissant librement et dans la sérénité ses représentants après les élections législatives du 31 juillet dernier, scrutin salué à travers le monde pour sa transparence, il se trouve des acteurs pour nous ramener à notre étiage démocratique, nourrissant les plus sombres desseins pour l’unité et la concorde nationales, tentant de semer la discorde et la haine parmi les composantes de notre Nation.
Ce sera un exercice vain !
Passons sur la bassesse consistant à présenter la victoire éclatante de la coalition « Benno Bokk Yakaar » dans le nord du pays comme l’aboutissement d’un embrigadement des dignes populations du Fouta pour les faire adhérer à une cause « ethnique » que représenterait l’adhésion à la vision du Président Macky SALL.
Passons encore sur l’ignoble stigmatisation dont font l’objet ces mêmes populations quand on voudrait les présenter comme des citoyens de seconde zone car pas assez imprégnées des usages et mœurs démocratiques au point de leur dénier tout droit à l’expression de leurs suffrages.
Ne tenons pas compte des fausses vérités colportées pour assoir la thèse de prétendues fraudes électorales dans le département de Podor et la région de Matam. Les électeurs de ces parties du pays sont sortis massivement pour plébisciter la liste « Benno » en toute conscience, portés par leur satisfaction du bilan du Président Macky SALL dans tous les secteurs d’activités en faveur des femmes et des jeunes, des pêcheurs, pasteurs et agriculteurs, des étudiants et des travailleurs, avec le relais des responsables de la majorité présidentielle à la base, eux-mêmes dopés par leur élan unitaire dans le but d’offrir la meilleure garantie parlementaire au Chef de l’État.
Pire insulte ne peut être faite à ces populations que de leur dire qu’elles ne sont pas à même de comprendre les enjeux de notre temps et qu’elles n’ont voté pour notre coalition que parce qu’elles sont lobotomisées.
Le mercredi 03 Aout dernier, conscients de leur inéluctable défaite, des responsables de « Yewwi Askan Wi » ont instruit des portefaix numériques pour nous présenter comme des hommes et des femmes sectaires, repliés sur eux-mêmes, en dysharmonie avec les autres composantes de la collectivité.
Rien n’est plus faux !
Une certaine condescendance à leur endroit pourrait nous incliner à les traiter avec le dédain qu’ils méritent, mais l’idéal républicain nous pousse à les dénoncer et attirer l’attention sur le danger qu’ils portent sur notre processus démocratique et l’hypothèque qu’ils veulent porter sur nos acquis. En bons Sénégalais, les Foutankes de la rive gauche du fleuve Sénégal savent qui ils sont, d’où ils viennent et, surtout, où ils vont avec le Président Macky SALL, à l’unisson de tout ce qu’il y a de mieux pour notre pays, de Dakar à Kidira, de Rosso à Salemata, ici, sur notre chère terre, et ailleurs par l’activité remarquable de notre diaspora.
Ils sont dangereux car ayant intégré le mensonge comme paradigme, l’affabulation comme méthode et l’irresponsabilité comme justification. Depuis des siècles, le Fouta joue pleinement sa partition dans la marche de notre Nation. Il a donné aux Sénégal de dignes fils, des figures religieuses de premier plan dont le rayonnement dépasse nos frontières et abrité des foyers de connaissance religieuse qui ont irradié les deux rives du Fleuve, les autres contrées du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest ; il a été le berceau de résistances à la colonisation, puis a été au cœur des séquences qui ont modelé le Sénégal indépendant que nous avons hérité des pères fondateurs.
Le Fouta a donné au Sénégal des savants, de brillants lettrés en arabe comme en français, des écrivains, des scientifiques, des acteurs économiques de renom, de preux militaires, de grands hommes politiques, des cadres de haut niveau qui s’illustrent aujourd’hui à travers le monde. Le Fouta continue à donner à notre pays de braves citoyens qui gagnent leur vie à la sueur de leur front, nonobstant les aléas de la vie et les turpitudes des conjonctures, sans jamais se départir de leur attachement à leurs valeurs de respect d’autrui, de cohésion et de solidarité.
La course aux postes électifs vaut-elle un tel déshonneur de la part d’une certaine opposition ? Il est vrai que le temps est aux raccourcis et aux procès d’intention, mais la République est un sanctuaire qui ne peut souffrir de sacrilèges. Sans le savoir, les acteurs de l’opposition engagés dans ce combat d’arrière-garde posent les fondements de leurs futures désillusions. Si on devait suivre leur funeste logique, les populations de Bignona, Ziguinchor, Oussouye et Goudomp ne justifient leur vote en faveur de « Yewwi Askan Wi » que parce que leur leader est originaire de Casamance. Et que seraient alors ses électeurs de Dakar, Tivaouane, Thiès et Bambey ? Que diraient-elles alors aux votants de Saint-Louis ? Tant la cruche va à l’eau qu’elle se casse. Depuis quelques temps, certains ont décidé de réaliser leurs ambitions politiques sur les décombres de notre commun vouloir de vie commune. On doit mettre un terme à leur nauséabonde propagande qui rappelle les stigmatisations développées par ailleurs et qui ont conduit à des conflits dramatiques.
Non ! Cela n’est pas le Sénégal.
La société sénégalaise est forte parce que plurielle mais soudée et parce qu’assise sur le socle bétonné de la toléranceet de l’UNITE. Notre patrimoine le plus précieux est cette unité et cette solidité institutionnelle que beaucoup nous envient. Nous avons cette conscience partagée par les vrais démocrates que rien de durable ne s’obtient dans la surenchère et la division. Le Fouta et les Foutankés sont au cœur des pulsions de notre Nation, épaules contre épaules avec leurs concitoyens, debout et fiers pour que vive le Sénégal !