Le 20 ème congrès de l’Asea a été tenu au Sénégal à Diamniadio où les acteurs du domaine et qui sont venus de différents pays en Afrique, étaient présents. Leurs discours se sont accentués sur la hausse du prix de l’électricité à un niveau acceptable. Un moment de partage où Monsieur Biteye a pris le flambeau, en remplaçant son prédécesseur à la tête d’une structure qui s’occupe de l’électricité pour un mendat bien déterminé.
Pour Pape Mademba Biteye, » le taux d’électrification dans nos pays doit se hisser à un niveau acceptable. Monsieur Bitèye est également Directeur Général de la Senelec. La cérémonie est placée sous le Haut Patronage du Président de la République du Sénégal Macky Sall. La rencontre qui réunit plus d’une trentaine de pays africains, qui va se tenir du 14 au 21 juillet, a pour thème : La nécessité de service public et la performance des Sociétés Africaines d’Électricité.
Cette cérémonie d’ouverture présidée par Madame Aïssatou Sophie GLADIMA, ministre du Pétroles et des Énergies, en présence de Monsieur Peter KAPALA, ministre zambien des pétroles, du Vice-président de la Banque Africaine de Développement (BAD), en charge, de l’Énergie du Climat et de la Croissance Verte, Monsieur Kevin KARIUKI a été marquée par le passage de témoin entre l’ancien Président de ladite association, Victor Mulenga MUNDENDE de la Zambie et le nouveau Président Papa Mademba BITÈYE qui va assurer cette présidence durant trois ans, annonce :
» Je mesure ainsi à leur juste valeur les enjeux qui sont devant nous dans un environnement où notre continent est obligé de travailler à la recherche de solutions endogènes pour relever le défi de l’accès au service énergétique moderne pour nos villes, pour nos campagnes, pour soutenir le développement de nos économies et subvenir aux besoins d’une population jeune et croissante… Nous le savons tous, nous l’avons dit et répété tant de fois, et dans différentes circonstances, le taux d’électrification dans nos pays doit se hisser à un niveau acceptable et en conformité avec un monde moderne dans lequel nous trouvons notre place. Combien de temps faut-il encore pour supporter le paradoxe d’être le continent le plus riche en ressources de toutes sortes, aussi bien naturelles qu’humaines ». Quant à Sophie Gladima, elle plaide pour la réduction du coût de l’électricité.
Et elle declare que, » face à ces enjeux sur la question de l’énergie, une feuille de route énergétique s’impose pour consolider les acquis et garantir un meilleur approvisionnement énergétique des Pays Africains », dira le Ministre du Pétrole et de l’Énergie, Aïssatou Sophie Gladima. Abordant plusieurs points, la ministre indique : » Tout d’abord, je plaide pour une politique énergétique Africaine intégrant les questions sur les énergies nouvelles et renouvelables, le nucléaire, l’éolien offshore, l’hydrogène ainsi que toutes les questions connexes sur l’utilisation des véhicules électriques et le stockage de l’énergie. Ensuite, accélérons le développement des marchés de l’électricité au niveau Africain par la construction des corridors d’interconnexion et la réalisation progressive du marché unique de l’électricité en Afrique avec un réseau électrique africain intégré, qui permettrait de réduire considérablement le coût de l’électricité sur le continent et accroître la durabilité et la sécurité énergétique. Travaillons pour le lancement d’un programme industriel majeur pour la fabrication des composants et équipements électriques à partir des matières premières tirées du sol Africain et transformées localement en Afrique. Mettre en œuvre une approche de l’innovation à l’échelle du continent afin d’exploiter les capacités de recherche et de développement nécessaires pour atteindre tous les objectifs visés. Œuvrons pour la mise sur pied d’une institution de formation de Haut niveau orientée vers la recherche pour la promotion industrielle, la transformation des ressources naturelles et la fabrication de matériels adaptés aux normes Africaines ;Créons un fonds de préparation de projets régionaux financés sur la base d’une taxe sur les échanges d’énergie entre pays ; Recommandons la désignation d’un prix annuel d’excellence décerné par le Président de l’Union Africaine aux Sociétés d’électricité les plus performantes ayant démontré une croissance de leurs importations ou exportations d’électricité ; Promouvons l’ouverture du secteur de l’énergie Africain au secteur privé dans le cadre de la ZECCLAC avec un guichet spécial pour les entreprises du secteur électrique avec des incitations spéciales pour favoriser le commerce inter continental. Enfin, mobilisons-nous pour la promotion du genre dans l’industrie dans les emplois, fonctions et postes de travail et œuvrons pour le renforcement de la gouvernance au niveau national. Mettons l’innovation dans les financements en vue d’accroître les flux financiers dans les projets du secteur de l’énergie », a-t-elle plaidé devant les représentants de plusieurs pays africains et des partenaires techniques et financiers qui ont fait le déplacement pour assister au 20ème Congrès de l’Association des Sociétés d’Électricité d’Afrique (ASEA) a été officiellement lancé au Centre International de Conférence Abdou DIOUF (CICAD) ce Diamniadio, ce 17 juillet.
Mamzdou Touré