La Direction de l’état civil annonce que son objectif est d’augmenter les taux d’enregistrement des naissances, mariages, décès et divorces, en encourageant un changement de comportement à tous les niveaux à l’horizon 2026, dans le cadre du programme ‘’Nékkal’’.
Le directeur de l’état civil, Aliou Ousmane Sall, a dévoilé cette ambition lors de la validation, lundi, à Dakar, de la stratégie nationale de communication, de sensibilisation et de mobilisation sociale autour de l’état civil, en présence du représentant de l’Union européen, Faly Keita.
Il a souligné que ce programme ‘’est très important pour le gouvernement du Sénégal, surtout l’aspect digitalisation du système de l’état civil’’, laquelle implique, dit-il, l’interconnexion des centres, la numérisation des registres et la formation des acteurs.
‘’On peut réussir tout ce qui est physique, mais si on ne réussit pas à changer les comportements à travers la sensibilisation, nous n’atteindrons jamais nos objectifs’’, a-t-il mis en garde, informe APS.
Pour réussir cette sensibilisation, déclare-t-il, ‘’il faut s’appuyer sur les relais communautaires, sur les imams, le clergé’’. Il estime que ‘’tous les acteurs territoriaux doivent être impliqués, afin d’atteindre l’enregistrement universel’’.
‘’Aujourd’hui, nous sommes à 79% d’enregistrement de zéro à cinq ans au Sénégal. Nous voulons aller vers l’enregistrement universel’’, a-t-il lancé.
Au Sénégal, pour les enfants de zéro à un an, la déclaration de naissance est gratuite, alors qu’en France la durée de gratuité est de trois jours, a-t-il fait remarquer.
‘’Pour que les usagers puissent s’enregistrer, il faut qu’ils aient accès aux services’’, a-t-il affirmé, avant de signaler que ‘’34 centres d’états civils modernes’’ sont en train d’être construits ‘’dans les 14 régions’’ du pays.
La direction de l’état civil, à travers le programmes ‘’Nékkal’’, vise à former les acteurs qui interviennent dans ce secteur. ‘’Nous allons former 3.000 officiers et managers d’état civil, 600 archivistes dotés d’outils de communication pour continuer la sensibilisation’’, a-t-il renseigné.
Le représentant de la délégation de l’UE, Faly Keita, s’est lui appesanti sur l’importance d’un changement de comportement des populations par rapport à l’état civil. ‘’Le changement de comportement dans ce domaine nécessite un travail de longue haleine’’, a-t-il indiqué.
Le programme ‘’Nekkal’’, financé à hauteur de 18 milliards de francs par l’UE, est mis en œuvre par deux opérateurs : ‘’Suivi Pol’’ et l’Agence belge de développement, Enabel.
C’est le programme d’appui au renforcement du système d’information de l’Etat civil et à la consolidation d’un fichier national d’identité biométrique au Sénégal qui est devenu le programme NEKKAL, avec comme slogan ‘’mon état civil ma citoyenneté’’.