La Ville de Rufisque va mal. Tel est le constat fait par l’écrasante majorité de ses populations et, notamment, les jeunes. Pour son meilleur devenir , ils viennent de mettre sur pied une structure, la Jeunesse Citoyenne Rufisquoise (JCR,en acronyme).
Elle a pour objectif: tirer la vieille Ville des rets du sous-développement économique et social. A en croire Pape Mass Guèye, Président- fondateur de cette instance: »Le département de Rufisque, en dépit des immenses potentialités qu’elle regorge, marche par la tête. Elle est à remorque par rapport aux autres localités du pays par ce que victime d’une mal gouvernance et de l’inconsidération. On ne peut pas comprendre que la nouvelle Ville de Diamniadio se trouve dans cette circonscription administrative alors que nos jeunes restent sans emploi. C’est inadmissible. La route nationale qui traverse notre localité est dans un état piteux. Sur un autre registre, l’éclairage public est on ne peut plus défaillant, l’insalubrité et l’insécurité sont de plus en plus frappantes. Côté santé, l’on note une sous-médicalisation à outrance au niveau de Rufisque. Il y existe de vrais mouroirs. L’hôpital Yousou Mbergane Diop est plus malade que les patients qu’il reçoit à longueur de journée. Il n’a même pas de scanner. C’est vraiment horrible « , lance avec verve le Président de l’ASC Lébou-Gui qui, de préconiser des solutions :
« Rien ne sera comme avant et c’est tout le sens de la mise sur pied de cette structure dénommée Jeunesse Citoyenne Rufisquoise (JCR). Nous allons porter le combat pour le Développement de notre localité et nous en appelons à toutes les forces vives de Rufisque, tous ceux qui sont soucieux de l’épanouissement de ses populations et, particulièrement, les jeunes. Nos politiciens au niveau localité ont lamentablement échoué. Il est alors temps de nous impliquer davantage pour changer la donne ».
Et les animateurs de cette nouvelle organisation de solliciter une audience auprès du Président de la République Macky Sall : » Nous ne sommes pas contre l’Etat. Ceux qui étaient portés pour faire le plaidoyer de notre Ville auprès du gouvernement ont échoué. Ils travaillent pour leurs intérêts cryto-personnels. Maintenant, nous ne voulons aucun interface entre le Chef de l’État et nous. Sur ce, nous voudrions être reçus pour lui faire part des préoccupations majeures de Rufisque. Fini la politique-spectacle et le trompe-oeil et l’activisme de mauvais aloi », soutient PMG.
Ibrahima NGOM Damel