En Afrique, les exigences de la transition énergétique font redouter le retrait prévu des capitaux étrangers des énergies fossiles. Or, les besoins de production d’énergie et la demande n’ont jamais été aussi élevés.
Le mardi 17 mai, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) et l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) ont signé un protocole d’accord pour la création d’une banque de l’énergie. L’objectif de l’institution est d’accroître les investissements du secteur privé dans les projets pétroliers et gaziers africains, dans un contexte où les capitaux étrangers devraient être réduits au cours des prochaines années, en raison des exigences de la transition énergétique.
L’accord a été signé en Angola par Rene Awambeng, directeur et responsable mondial des relations avec la clientèle d’Afreximbank, et Omar Farouk, secrétaire général de l’APPO, lors de la dernière réunion des pays membres de l’APPO. Ceci, en présence du Président João Lourenço, des ministres de l’APPO et du président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie (AEC), NJ Ayuk.
« Ce projet arrive à un moment particulièrement critique pour le secteur énergétique africain. La banque fournira des financements essentiels pour les projets pétroliers et gaziers nouveaux et existants, ainsi que pour les développements énergétiques sur l’ensemble de la chaîne de valeur », a expliqué un communiqué de l’APPO.
En Afrique, plus de 600 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité et 900 millions n’ont pas accès à des solutions de cuisson propres, ce qui a conduit les parties prenantes à appeler à la justice énergétique, qui consiste à laisser les pays africains aller vers la transition énergétique, selon leur rythme. Les analystes restent unanimes sur la nécessité pour le continent de recourir davantage à ses ressources en énergies fossiles pour régler son problème de pauvreté énergétique.