Sokhna Mai, à jamais ce nom est associé à la nuit du destin, la nuit à l’équivalence de mille mois. D’aucuns l’appellent d’ailleurs «Borom Laylatul Qadr» ou la propriétaire de la nuit du destin. Si la nuit de la destinée, préexistante de bien des siècles avant la fille cadette de Cheikh Ahmadou Bamba, est attribuée à celle-ci, sans doute elle en était singulièrement dévouée.
Elle lui en avait fait le plus beau jour de sa vie. Elle l’estimait si fort que tous ses économies étaient réservées à cette nuit mythique. Sa considération ardente pour cette nuit découle peut être de son amour du Coran dont sa descente a eu lieu en cette nuit où le seigneur établit les décisions de l’année en cours. Pour le coran, Sokhna Maï en était une dévote incroyable. Ses quotidiens étaient toujours préoccupés par la lecture sans limite du Coran. Ses peu de clichés qu’elle nous a laissés ,illustrent son attachement à l’ouvrage chevet des croyants.
À chaque image de Sokhna Maï, c’est le coran que tiennent ses saintes mains. Rien n’était une contrainte pour la fille du Cheikh native de 1925, de ne pas tenir la célébration de cette nuit du Coran, son bien aimé.
Elle pouvait en consacrer tout ce qui tombait entre ses mains comme fortune. Elle tenait grandement à la réussite de cette nuit qu’elle a eu à présider pour presqu’un demi-siècle. Elle fut rappelé à son Seigneur au mois de février 1999.
Que la bénédiction du saint coran ainsi que celle de la nuit de la détermination ne cessent de lui parvenir dans sa tombe.
Cheikh Ahmadou Sour