Ils étaient une centaine de jeunes du village traditionnel lébou de Yoff qui investissaient, ce mercredi, le site de la gare des pèlerins de l’ancien Aéroport international Léopold Sédar Senghor de Yoff. Furax,ils ont arboré des brassards rouges pour réclamer la rétrocession du foncier:
« Nous organisons ce point de presse3 pour dire non à la prédation du foncier de Yoff. A l’heure où nous parlons des agents des impôts et domaines sont en train de procéder au morcellement des terres de nos ancêtres. Cela est inadmissible si l’on sait que dans notre Commune, l’on vit dans la proximité,faute d’habitations adéquates. Nous rappelons au Président de la République ses vieilles promesses de nous rétrocéder nos terres. Qu’il arrête ces gros bras enivrés, aujourd’hui, par l’odeur du foncier « , lance le porte-parole du jour du Collectif des Jeunes pour la Défense des terres de Yoff,le jeune Famoukri Traoré.
Assane Teuw d’embaucher la même trompette de la dénonciation en accablant les services de Mame Boye Diao: »Monsieur Mame Boye Diao est au cœur de ce carnage foncier. Il est au début, au milieu et à la fin. Ses équipes sont venues comme des Tsars sur leurs terres et font ce que bon leur semble. Nous appelons à la bonne conscience du Chef de l’Etat. Nous réclamons notre part des terres pour pouvoir mener des projets structurants. Nous voulons rester, ici , et non aller à Dokhalba. Notre seul interprète auprès de lui reste M.Tahirou Sarr et, personne d’autre », remarque-t-il.
Menace de sanctionner le régime aux prochaines législatives
Les jeunes en colère de Yoff invite le Président de la République Macky Sall à revoir sa copie pour ce qui concerne le dispatching des terres de l’ancien Aéroport international Léopold Sédar Senghor. Si rien n’est fait en leur faveur, disent-ils, ils vont combattre les listes de la Coalition BBY aux prochaines députations:
« Nous,jeunes de Yoff, représentons 80% de l’électorat de la Commune. Si le régime en place ne nous entend pas ,nous allons le sanctionner lors des prochaines élections législatives. Nous réclamons nos terres qui sont ,aussi,notre avenir. C’est inadmissible de voir de gros bonnets de la République se partager des centaines d’hectares de terres alors que notre localité reste privé de Brigade de Sapeurs Pompiers, de Commissariat de Police et/ou de Brigade de Gendarmerie. L’insécurité reste grandissante chez nous avec des cas de meurtres notés tous azimuts. En plus, nos cimetières affichent le plein. C’est inhumain de les voir nous prendre ce qui nous reste de notre foncier »,regrette un des porte-drapeaux du combat.
Ibrahima NGOM