30 milliards de francs Cfa. C’est l’enveloppe dotée à la région de Thiès par le Projet de promotion de gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (Promoged), mis en place par l’Etat du Sénégal pour améliorer le fonctionnement du système de gestion des déchets solides dans les collectivités locales, à travers la mise en place d’équipements de pré-collecte, de collecte et la réalisation d’infrastructures de traitement des déchets. C’est ce qu’a fait savoir hier le directeur de cette structure, Ibrahima Diagne, lors de l’installation du Comité technique régional du Promoged.
«C’est une rencontre qui nous a permis de sensibiliser toutes les parties prenantes, mais également de solliciter les maires pour la mise à disposition de sites pour la construction d’infrastructures. Parce qu’aujourd’hui, au niveau de Thiès, nous allons construire 76 infrastructures sur les 43 communes concernées par la première phase du projet. Donc nous avons besoin de 76 sites», note Ibrahima Diagne.
Evidemment, il y a un coût à assurer : «La région bénéficie, dans le cadre du Promoged, de plus 30 milliards F Cfa de financements dont 27 milliards pour les infrastructures, 1,3 milliard pour la méthode de financement basée sur les résultats, qui va promouvoir les performances, et 1,2 milliard pour le programme qui va financer des actions d’urgence. Et nous sommes dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet. Il y a une phase de préparation qui consiste à planifier les infrastructures. Il s’agit d’identifier et de sécuriser les sites, de faire les études techniques, environnementales et sociales. Nous sommes dans ce processus.» M. Diagne enchaîne en signalant qu’en matière de gestion des déchets, «c’est une chaîne de valeur qui part du ménage jusqu’au traitement final».
«Donc, à chaque étape, il y a un besoin d’infrastructures. D’où le besoin de points de regroupement normalisés, à l’échelle du quartier, pour accueillir des déchets qui viennent de l’apport volontaire ou bien de la pré-collecte. Il y a des infrastructures à l’échelle communale comme des centres de regroupement, qui vont permettre de rassembler les déchets avant de les transférer vers les centres de transfert ou les centres de valorisation des déchets», explique le patron du Promoged. C’est toute une plateforme qui va être installée. «Il y a des infrastructures prévues à chaque maillon de la chaîne. Des infrastructures pour la pré-collecte, la collecte et des infrastructures pour le traitement», détaille Ibrahima Diagne.
Il faut noter qu’en plus de l’installation du Comité technique régional, il a été aussi installé 4 groupes de travail. «Le premier groupe va travailler sur l’aspect foncier parce qu’on a besoin de 76 sites dans la région. Donc, ce groupe va travailler à faciliter toutes les démarches foncières. Il y a aussi un groupe de travail sur l’intercommunalité. Parce que la chaîne des déchets peut aller vers une économie d’échelle. Il faut aller vers une solidarité intercommunale. Egalement, il y a un groupe de travail sur les questions environnementales et sociales, mais également sur la participation du secteur privé», dit-il.