Plus d’une semaine après le premier match officiel organisé dans le tout nouveau stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio, le porte-parole de la Fédération sénégalaise de football (FSF) s’est exprimé sur cette première expérience. Contacté par nos confrères d’ IGFM, Seydou Sané a relevé les difficultés auxquelles l’instance est confrontée dans l’organisation du match Sénégal-Egypte du 29 mars dernier, comptant pour les barrages qualificatifs à la Coupe du monde 2022.
« Je voudrais d’abord remercier le peuple sénégalais et l’Etat du Sénégal pour le soutien constant, pour l’accompagnement qui aujourd’hui nous a valu ce résultat. Je félicite aussi le peuple sénégalais pour sa mobilisation. C’est vrai, c’était un double enjeu. Un enjeu dans l’organisation mais aussi dans la participation parce que c’est un nouveau stade. Un stade neuf. C’était la première rencontre officielle du Sénégal, donc tout n’était pas évident. Nous avons fait dix jours de préparation et chaque jour on était au stade pour voir comment améliorer l’entrée des uns et des autres. Mais aussi comment disposer le public afin que chacun soit à l’aise. »
L’organisation
« J’avoue que ce n’était pas facile. On s’attendait à 45 000 personnes. Imaginez qu’elles viennent en même temps, ce n’est pas évident. Dieu merci, nous avons pu réussir parce que nous nous sommes préparés et avons eu l’apport des forces de sécurité et de défense. Nous avons mobilisé plus de 1000 gendarmes et policiers sans compter les stadiers, les autres de la BIP. Et chaque jour, les réunions se tenaient avec ces gens-là. Donc, c’est une réussite dans l’organisation et comme vous avez vu, il n’y a pas eu de querelles. C’était le défi de l’organisation. »
La participation
« Le deuxième défi, c’était celui de la participation. Il fallait jouer ce match et le gagner. Nous avons joué ce match et le gagner. Après la Coupe d’Afrique, heureusement que le peuple sénégalais a compris. Tout le monde a eu le même objectif : la gagne. Donc, nous sommes sortis satisfaits parce que les deux défis ont été relevés. Pour une première dans un stade neuf, ce n’était pas évident. C’est vrai qu’il y a eu quelques difficultés mais dans l’ensemble, nous sommes satisfaits. »
Difficultés dans la vente des billets
« On ne peut pas être toujours dans l’ancienne méthode. On peut être au Sénégal et payer un billet pour un match de Marseille à Vélodrome. Mais on a fait les deux en même temps : vente physique et internet. Mais, tous les billets ne pouvaient pas être vendus au stade. Si on avait décidé de vendre 45 000 billets au stade, ça allait amener des embouteillages. Aujourd’hui, il faut dématérialiser tout et c’est ce que les Sénégalais doivent comprendre. Ils doivent s’habituer à ce principe de vente. Il faut sécuriser les billets. Et tant que les billets sont nombreux, c’est très compliqué. Donc, avec le partenaire Diotali, nous avons entamé un processus, c’est vrai que tout n’a pas été rose. Il y a eu des problèmes de part et d’autres, mais c’est des problèmes minimes par rapport aux résultats obtenus.
Les gens ont oublié que la vente en ligne ne s’intéressait pas seulement aux Sénégalais. Quelqu’un qui est en Gambie, aux Etats Unis en Allemagne, il achète. Il y a des sympathisants qui sont ailleurs dans le monde et comme la plateforme est ouverte, ils achètent. Tout le monde ne pouvait pas entrer car le stade ne fait pas 16 millions de places. »
« IGFM avec DirectActu ».