Haroun
Haroun est l’un des prophètes de l’Islam. Dans le Coran, Haroun est décrit comme un serviteur croyant, celui qui a été guidé et est l’un des vainqueurs. Aaron exerce un rôle déterminant dans les événements de l’Exode. Selon la tradition musulmane, Haroun prêche avec son frère Moïse le Pharaon afin qu’il se convertisse à l’Islam. Le prophète Aaron est également l’un des patriarches du monothéisme.
Le prophète Haroun dans le Coran :
Aaron est l’un des descendants du prophète Ibrahim.
«Et assigne-moi un assistant de ma famille: Aaron, mon frère, accrois par lui ma force! Et associe-le à ma mission», (Sourate Ta Ha, versets 29-32). Moussa a en effet demandé à Dieu qu’il lui donne un associé pour qu’il effectue sa mission. C’est par la suite Haroun qu’Allah lui accorde.
Des sourates du Coran font également clairement référence au fait que Moïse et Haroun ont été envoyés afin d’avertir le pharaon de la punition de Dieu. «Ensuite, Nous envoyâmes après eux Moïse et Aaron, munis de Nos preuves à Pharaon et ses notables. Mais (ces gens) s’enflèrent d’orgueil et ils étaient un peuple criminel.» (Sourate Yunus, verset 75).
La sourate Yunus décrit également dans le verset 87 que Moïse et son frère ont pour mission de construire des maisons pour les Israélites en Egypte, et de convertir des maisons en lieu de prière.
La mission de Haroun avec Moussa :
Lorsqu’Allah a donné l’ordre à Moussa de transmettre son message, ce dernier a demandé à son frère, Aaron, de l’aider. En effet, Allah a autorisé Moïse à être suivi par Aaron dans sa mission avec le pharaon mais aussi dans sa lutte avec son peuple. C’est alors que Haroun devient également un prophète. « En effet, Nous avons apporté à Moïse le Livre et lui avons assigné son frère Aaron comme assistant. » (Sourate Al Furqane, verset 77).
Quand Dieu a sauvé Moussa, Haroun et son peuple, Moussa les a laissé à la charge de Haroun pendant quelques temps. Malheureusement, les mécréants de la tribu de Moïse, profitant de l’absence de ce dernier, ont fait d’une divinité en forme de veau leur idole.
«Certes, Aaron leur avait bien dit auparavant: «Ô mon peuple, vous êtes tombés dans la tentation (à cause du veau). Or, c’est le Tout Miséricordieux qui est vraiment votre Seigneur. Suivez-moi donc et obéissez à mon commandement».» (Sourate Ta Ha, verset 90). Ce que le peuple n’écoute pas, et continue donc à idolatrer une statut.
Le prophète Moussa, qui réside à la montage de Tur, est alors informé de cet événement et retourne de suite auprès d’Haroun.
« Et lorsque Moïse retourna à son peuple, fâché, attristé, il dit: «Vous avez très mal agi pendant mon absence! Avez-vous voulu hâter le commandement de votre Seigneur?» Il jeta les tablettes et prit la tête de son frère, en la tirant à lui: «Ô fils de ma mère, dit (Aaron), le peuple m’a traité en faible, et peu s’en est fallu qu’ils ne me tuent. Ne fais donc pas que les ennemis se réjouissent à mes dépens, et ne m’assigne pas la compagnie des gens injustes». Et (Moïse) dit: «Ô mon Seigneur, pardonne à moi et à mon frère et fais-nous entrer en Ta miséricorde, car Tu es Le plus Miséricordieux des miséricordieux». » (Sourate Al A’raf, versets 150-151).
Les valeurs du prophète Haroun :
Aaron est éloquent: «Mais Aaron, mon frère, est plus éloquent que moi. Envoie-le donc avec moi comme auxiliaire, pour déclarer ma véracité: je crains, vraiment, qu’ils ne me traitent de menteur», (Sourate Al-Qasas, verset 34).
L’incident du veau d’or, comme il est rapporté dans le Coran, dépeint une image positive de Aaron, qui a essayé de son mieux d’arrêter ce culte. Au verset 45 de la sourate Al-Muminune, l’autorité de Haroun est clairement montrée
«Et Nous accordâmes certes à Moïse et Aaron des faveurs, et les sauvâmes ainsi que leur peuple, de la grande angoisse, et les secourûmes, et ils furent eux les vainqueurs. Et Nous leur apportâmes le livre explicite et les guidâmes vers le droit chemin. Et Nous perpétuâmes leur renom dans la postérité: « Paix sur Moïse et Aaron » Ainsi récompensons-Nous les bienfaisants; car ils étaient du nombre de Nos serviteurs croyants.» (Sourate Saffat, versets 114-122).