Toute cette fin de semaine, nous avons été gâtés en infos sur l’affaire Adji Sarr, grâce aux audios rendus publics par Baye Mbaye Niasse, son marabout.
Ce n’est pas encore fini d’ailleurs, puisque des relayeurs et des activistes du Net nous promettent d’entretenir la flamme avec de nouvelles révélations et de nouveaux audios qui ne laisseraient plus aucun doute sur le « cinéma » de la jeune fille qui a failli faire sombrer la République.
Pour autant, quelle est la valeur juridique d’un enregistrement audio ? Est-ce légal d’enregistrer quelqu’un à son insu ? Est-ce qu’un enregistrement est une preuve ?
Pour la jurisprudence, c’est non ! Un enregistrement n’est pas une preuve. Il est irrecevable en justice, dès lors qu’il est réalisé à l’insu de la personne enregistrée. Toutefois, le débat a cours dans plusieurs juridictions et il n’est pas impossible que les choses évoluent dans un court laps de temps.
En attendant, c’est l’opinion publique (seule jurisconsulte), qui est à la fête.
S’il devient de plus en plus difficile de rencontrer quelqu’un d’assez outillé pour prendre la défense de la jeune fille avec tous ces audios qui pullulent, il est en revanche aisé de constater que le nombre de ceux qui croient volontiers à un complot, ne cesse d’aller crescendo.