Dans l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko, Abdou Fall appelle au respect de l’Etat de Droit et à la sauvegarde de l’autorité de l’Etat. Si ces principes sont remis en cause, on crée un système d’anarchie dont personne ne va échapper, alerte l’ancien ministre sous Wade.
La voix de Abdou Fall est devenue rare. Invité du Grand Jury de la Rfm hier, l’ancien ministre de la Santé sous Wade et actuel membre du Secrétariat exécutif national de l’Apr s’est prononcé sur le niveau de violence qui secoue l’espace politique. Sans citer de nom, l’actuel Pca de l’Apix semble donner des conseils à Ousmane Sonko, présenté par des observateurs comme le promoteur de la violence dans le champ politique. «On n’a pas besoin de faire 1000 morts pour arriver au pouvoir», a avancé Abdou Fall, désormais très actif dans le secteur de l’énergie. Farouche opposant au régime actuel, Ousmane Sonko a récemment déclaré qu’il n’irait plus dans le bureau du Doyen des juges pour matérialiser son contrôle judiciaire. «Si la logique est une logique de défiance, ce n’est pas bon», a recadré M. Fall, ancien président du groupe parlementaire du Pds.
Pour l’ancien maire des Hlm, l’Etat de Droit, c’est le respect des institutions de la République qui, elles aussi, ont le devoir de respecter les libertés individuelles et collectives des citoyens. «En politique, il y a deux sujets qui ne sont pas négociables. C’est l’unité nationale et la cohésion nationale. C’est l’autorité de l’Etat. La Nation est notre mère et l’Etat, notre père. On ne les attaque pas. On n’y touche pas parce que c’est notre intégrité et notre sécurité qui en dépendent. Un Etat trop fort peut nous écraser, mais un Etat faible nous met en péril. Il faut qu’on soit suffisamment responsables pour qu’en toutes circonstances, l’autorité de l’Etat soit sauvegardée. Si on la remet en cause, on crée un système d’anarchie dont personne ne va échapper», a insisté le responsable Apr de Thiès.
Sur l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko, l’ancien porte-parole du Pds appelle à laisser la Justice faire son travail car dit-il, ceux qui créent les crises ne sont jamais les victimes. «Ce sont ceux qui les suivent, qui en sont les victimes. Arrêtons ce cirque ! On ne s’est pas battus pour avoir un pays stable, une démocratie apaisée et nous laisser emporter dans des logiques d’activistes», a-t-il tonné.