La prostitution clandestine prend de plus en plus des proportions. En effet, elles sont nombreuses ces jeunes filles qui s’adonnent à cette pratique dans la plupart des localités de la périphérie Lougatoise.
Les jeunes filles pour ne pas se faire remarquer ont trouvé de nouvelles astuces pour faire leur travail en toute discrétion. Les populations inquiètes sur la montée fulgurante de cette pratiquer appellent les autorités à prendre des mesures idoines pour stopper ce phénomène.
Il est dix-sept heures passé de quelques minutes. Nous sommes en plein cœur des « Fakk Deukeu « (habitations spontanées). On note en effectuant, le tour du quartier qu’il est difficile de trouver si la prostitution se pratique dans cette localité.
C’est ainsi que nous avons pris la décision de trouver un autre moyen plus efficace qui va nous permettre d’atteindre notre objectif. Ainsi, nous nous sommes rapprochés d’une personne qui connaît bien le milieu qui a bien voulu s’ouvrir à nous pour nous expliquer comment cette pratique est faite dans leur quartier. Ibrahima Sylla est son vrai nom et nous confie: <<les jeunes filles maintenant font usage de leurs téléphones portables pour s’adonner à cela sans qu’elles ne soient exposées à l’œil vigilant de leurs parents. Elles sont tellement intelligentes qu’elles ont trouvé ce moyen de se prostituer clandestinement. Nous sommes avec des filles qui sont dans ce quartier qui sont en leur grande majorité des travailleuses de sexe de manière clandestine.
Le plus grave, ce sont des jeunes filles élevés qui le font le plus pour subvenir à leurs besoins », a-t-il confié. Les raisons qui poussent ces jeunes filles à s’adonner à cette pratique sont nombreuses. Parmi ces causes, nous pouvons citer la pauvreté qui prévaut dans la banlieue Lougatoise, le chômage galopant des jeunes. Isseu Fall (nom d’emprunt) est une travailleuse du sexe, elle explique les causes qui l’ont conduit à pratiquer ce métier en ces termes
« Je suis une prostituée clandestine .Je me prostitue pour pouvoir subvenir à mes besoins. Je suis dans une famille pauvre. Je fais ce métier de façon très discrète. J’ai un réseau que j’ai mis en place avec des personnes que je rencontre. Je leur donne mon numéro de téléphone où, ces dernières peuvent me joindre en cas de besoins.
Les prix varient entre trois mille à cinq mille Francs CFA pour le transport. La prostitution est une pratique que je fais malgré moi car je le fais pour soutenir mes parents», a-t-elle souligné. Les populations de la périphérie de la capitale du Ndiambour sont inquiètes sur cette situation. Elles appellent ainsi les autorités étatiques à ce qu’elles prennent des mesures adéquates pour mettre un terme à cette pratique.