L’ancien Premier ministre malien, détenu à la maison centrale d’arrêt de Bamako puis transféré dans une clinique, est décédé ce lundi 21 mars. Son état de santé s’était dégradé et malgré les recommandations médicales, son évacuation sanitaire n’a jamais été permise par les autorités de transition. Retour sur la trajectoire de celui qui a beaucoup navigué dans les arcanes de l’État malien.
En costume strict ou en tenue traditionnelle, Soumeylou Boubèye Maïga avait le même regard impassible. Journaliste de profession, spécialiste des questions de sécurité et de défense, celui que l’on surnomme « le Tigre » se frotte très tôt à la politique.
Il prend part à la révolution malienne de mars 1991, avant de se mettre au service de trois chefs d’État maliens élus.
Sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré, Soumeylou Boubèye Maïga, aussi connu sous ses initiales « SBM », occupe notamment les fonctions de directeur de la sécurité d’État et de ministre de la Défense.
En tant que patron des renseignements, il a la réputation d’être un homme à poigne, en déjouant au moins « un coup d’État ».
Candidat malheureux à la présidentielle de 2007, il est nommé ministre des Affaires étrangères de l’ex-président Amadou Toumani Touré.
EN 2013, il devient ministre de la Défense du président Ibrahim Boubacar Keïta. Grand commis de l’État au carnet d’adresses fourni, il est ensuite nommé Premier ministre d’IBK, dont il contribue largement à la réélection en 2018.
SBM n’était plus Premier ministre depuis 2019, mais il pesait toujours sur la scène politique locale.