Il est le fils de Cheikh Ahmadou Bamba qui est le fondateur du mouridisme. Sa mère Sokhna Awa Bousso appartient à une famille de grands érudits qui a donné plusieurs imams à Touba. Serigne Fallou naît le jour anniversaire de l’ascension de Mahomet. Serigne Fallou est un grand érudit, il a écrit plusieurs exemplaires du coran pour son père et il a aussi été un grand sage qui éduquait les fidèles sans les vexer parce qu’il le faisait avec humour et avec un bon wolof, plusieurs de ses paroles sont encore utilisés comme des adages.
Il était aussi très généreux, bien qu’il ait été le khalif général des mourides avec plusieurs milliards qui passaient par ses mains et la construction de la grande mosquée de Touba dont il a poursuivi et achevé, à son rappel à Dieu, il n’a laissé comme héritage en argent à ses enfants que 800.000 fcfa. Son fils aîné est Serigne Modou Bousso Dieng. Il a hérité de son père le surnom de « Na ame mou am, doufi am dou am ». En effet, Fallou était supposé être crédité du don de voir se réaliser toutes les prières qu’il formulait, comme s’il donnait des ordres aux éléments. Il entretenait des relations très affectives avec les individus. Son mausolée est l’un des plus visités à la grande mosquée de Touba.
Sous le Ndigueul de son père et guide, Serigne Fallou a fondé plusieurs villages : Ndindy en 1913, Bogorel en 1914, Mbepp en 1930, Merina Bobo en 1932, Khayane en 1938, Touba Merina en 1948, Aliyeu en 1950, Nayroul Marame en 1952, Touba Sarang en 1961 et Touba Bogo en 1962.
Il a fondé le célèbre marché “Ockass” (homonyme de la légendaire foire des arabes au moyen-âge appelée “occaz” dont parle le célèbre historien perse Tabari) qui est un lieu attractif et économique de la ville sainte de Touba. Son fils Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké a été le sixième calife, successeur de son illustre grand-père Cheikh Ahmadou Bamba (Serigne Touba).