Syndicalistes, imams, et adversaires politiques…Tous contre Macky Sall
Diriger un pays comme le Sénégal fait partie des tâches les plus ardues. Et ce n’est pas le Président Macky Sall qui dira le contraire. Depuis qu’il est devenu le nouvel homme fort du pays, il s’est fait des amis, mais aussi beaucoup d’ennemis. Son second mandat est devenu un véritable fardeau pour lui. Tous les prétextes sont bons pour décrier sa gestion et celle de son gouvernement. Désormais, il est traqué par des pseudos imams et ses adversaires politiques. Et pour ne pas lui faciliter la tâche, les syndicats de l’enseignement et de la santé se sont lancés dans un bras de fer dont il pouvait se passer à la veille des élections Législatives.
Les deux années qui restent du second mandat du chef de l’État vont être très mouvementées. Macky Sall devra faire à de nouveaux adversaires et à de nouvelles luttes. La question de l’homosexualité sera, sans doute, celle qui lui sera très difficile à régler. Des imams radicaux et maîtres coraniques en colère se sont réunis au sein d’une association dénommée « And Samm Jikko Yi » pour exiger du locataire du Palais qu’il criminalise cette pratique aux antipodes de nos valeurs. Mais depuis les locales, il semblerait que les priorités se trouvent ailleurs.
Accusé de promouvoir l’homosexualité, ces imams radicaux veulent chasser Macky Sall et ses députés du pouvoir. D’ailleurs, ils se targuent même d’être la cause de la débâcle de Benno Bokk Yakaar dans certaines communes. Des déclarations qui laissent certains dubitatifs sur les réelles ambitions de cette association qui projette de présenter une liste aux législatives afin de créer une cohabitation.
Pour ne rien arranger, les syndicalistes se sont lancés dans une grève qui paralyse deux secteurs essentiels pour la bonne marche du pays. Depuis des mois, c’est l’éducation qui souffre des mouvements d’humeur des enseignants. Les élèves qui ont perdu une bonne partie de leur quantum horaire ne savent plus à quel saint se vouer. Même si une solution semble être trouvée, le mal est déjà fait. Et les mêmes enseignants vont revenir l’année prochaine remettre sur la table les mêmes revendications. Au même moment le secteur de la santé fait grand bruit. Des syndicats ont décidé d’en découdre avec l’Etat en boycottant la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite.
Le discours « guerrier » du mois d’avril semble ne plus faire d’effets. Sur les réseaux sociaux, les attaques sont de plus en plus virulentes contre le « Macky ». En plus de l’ébullition du front social, le chef de l’État doit faire face à une opposition de plus en plus radicale, une opposition qui fait des pas de géant vers le Palais. Le scrutin du 23 janvier a prouvé que ses adversaires commencent à mûrir avec l’aide des jeunes qui veulent changer de système.
Tout ceci prouve que Macky Sall est l’ennemi à abattre. À la veille des élections législatives, Macky aura du mal à parfaire son image devant l’opinion. Les personnes de son parti devaient être le rempart contre le locataire du Palais et ses attaques. Mais comme ne cesse de le rappeler la rédaction de Xibaaru, le chef de l’Etat est la personne la plus mal entourée du pays. La passivité de son entourage face aux attaques de ses adversaires précipitera sa perte en 2024.
Le front social est en ébullition avec la grève des enseignants, les travailleurs de santé sont aussi en grève, les ASP sont en mouvement d’humeur et le coût de la vie est cher. Le chef de l’Etat est seul face à tous ces problèmes. Pour éviter de sombrer, il est impératif qu’il nomme un premier ministre qui le soulagera d’une partie de son fardeau…