Le chef de l’Etat, Macky Sall, a procédé lundi soir, à la mise en service officielle du Train express régional (TER) qui va désormais relier la capitale à la nouvelle ville de Diamniadio (département de Rufisque) sur un tracé de 35 kms, cinq ans après le lancement de ses travaux. Le président Sall en compagnie de son épouse et d’une forte délégation, est monté à bord d’une rame du Ter à la gare de Dakar, à la suite des explications du responsable de la Société d’exploitation du train express régional (SETER).
Macky Sall a fait une escale à la gare de Colobane pour visiter le centre de maintenance du TER où il a été accueilli par son responsable et divers autres acteurs ayant contribué à la mise en œuvre de ce projet. Le chef de l’Etat s’est ensuite embarqué à bord du Ter pour se rendre à Diamniadio où s’est tenue la cérémonie officielle en passant par les gares de Keur Mbaye Fall et Rufisque. Une campagne d’appropriation du TER va démarrer ce mardi et prendra fin le 13 janvier prochain, a-t-il annoncé, en présence des membres de son gouvernement, des partenaires financiers et techniques dont la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque islamique de développement (BID) ainsi que de l’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot.
Le président Sall a souligné que cette campagne consiste à transporter gratuitement le maximum de voyageurs pendant cette période, en les invitant toutefois à éviter les bousculades pour voyager dans de meilleures conditions.
Le TER, l’un des projets phares du Plan Sénégal émergent (PSE), doit relier le centre-ville de Dakar au nouvel aéroport international Blaise-Diagne, qui est situé à 57 km de la capitale sénégalaise, en quarante-cinq minutes. Le projet est réalisé en deux phases : une première phase allant de la gare de Dakar à Diamniadio (36 km) et une seconde phase allant de Diamniadio à l’AIBD. Le coût du train est de 780 milliards de francs CFA, un montant n’incluant pas les taxes et les frais douaniers, dont 76 milliards pour la libération des emprises et 10 milliards pour l’accompagnement de projets sociaux liés à la construction de l’ouvrage, selon des données obtenues auprès de l’Agence pour la promotion des grands travaux de l’Etat (APIX). Le Train express régional ‘’est le fruit d’un montage financier innovant, sur la base d’un crédit à taux concessionnel de 2 % étalé sur vingt-cinq ans’’, indique le Bureau d’information gouvernementale (BIG).
Le portefeuille est constitué de 197 milliards de francs CFA de la Banque islamique de développement, de 120 milliards de la Banque africaine de développement, de 196,6 milliards de la France, de 65 milliards de l’Agence française de développement, de 53,6 milliards du Trésor public sénégalais, d’un appui budgétaire de 65 milliards de l’Etat du Sénégal, et de 13 milliards de la Banque publique d’investissement, la Bpifrance. L’Etat du Sénégal a fourni le restant, selon le BIG.
« Le Sénégal est le leader de ce financement, avec 250 milliards’’, a précisé le directeur général de la Société nationale de gestion du TER (SENTER), Abdou Ndéné Sall, dimanche, à l’émission Grand jury de la Radio futurs médias (RFM, privée).