Une augmentation des cas de Covid-19 est notée depuis quelques jours au Sénégal où l’on se dirigerait vers une quatrième vague de contaminations au coronavirus. Pour éviter le pire, les populations sont invitées au respect des mesures de prévention.
Les cas de Covid-19 ont connu une hausse ces derniers jours au Sénégal. Cette progression inquiète le Dr El Hadj Mamadou Ndiaye, Directeur de la Prévention au Ministère de la Santé et de l’Action sociale. « Si les cas continuent d’augmenter, dans une semaine, nous serons dans la quatrième vague », a averti, dans un entretien, le médecin. Selon lui, depuis quatre semaines, les nouvelles infections à la Covid-19 ne cessent de gripper à Dakar et dans certaines régions. Il a précisé, cependant, que la quatrième vague des contaminations ne pourrait pas avoir la même ampleur qua la troisième causée par le variant Delta. « Déjà, nous avons moins de décès. Nous croisons les doigts. Mais nous invitons les gens au respect des mesures barrières et à se faire vacciner pour éviter des formes graves de la maladie qui sont souvent source de décès », a conseillé Dr El Hadj Mamadou Ndiaye.
Il a rappelé que la pandémie de Covid-19 évolue par vague avec l’entrée en scène des variants. « Depuis quelques semaines, dans le monde, l’augmentation des cas est essentiellement liée au variant Omicron. Au Sénégal, nous avons enregistré quelques cas causés par ce variant, mais nous n’avons pas la certitude de son ampleur dans le pays », a-t-il souligné.
Évoquant l’origine de l’augmentation des cas de Covid-19, il a indiqué que cela pourrait être liée par l’influence du climat parce qu’avec l’hiver, les pays européens sont beaucoup infectés. « Malheureusement quand les cas augmentent dans ces pays, nous subissons des conséquences à cause des voyageurs, surtout en cette période où beaucoup de touristes entrent au Sénégal », a-t-il expliqué, soulignant que « certains Sénégalais installés en Europe reviennent aussi pour des vacances ». Pour cette raison, le Directeur de la Prévention a estimé « qu’il ne faut pas écarter le climat parce que la deuxième vague est survenue au Sénégal l’année dernière en décembre, c’est-à-dire pendant la période de fraîcheur ».
Le lieu de vaccination ne doit pas être un problème
« Une personne qui a pris une première dose de vaccin contre la Covid-19 à Dakar peut, par exemple, prendre la deuxième à Saint-Louis », a déclaré le Directeur de Prévention, Dr El Hadj Mamadou Ndiaye. Selon lui, « ce n’est pas parce qu’on a pris une première dose à Matam que l’on doit retourner là-bas pour prendre la deuxième ». Puisque certains Sénégalais se sont plaints de cet état de fait, il a promis de sensibiliser les agents de santé en leur demandant de laisser les candidats à la vaccination choisir leurs lieux de vaccination. « Nous n’étions pas au courant qu’il y a des gens qui ont été rejetés à cause du choix de leur premier lieu de vaccination », a-t-il avoué, soulignant que les lieux de vaccination ne doivent pas constituer un problème. « L’essentiel est que la personne présente sa carte de vaccination et que l’on regarde quel vaccin il avait pris pour qu’on lui administre la deuxième dose », a fait savoir Dr El Hadj Mamadou Ndiaye.