Les responsables du Groupe d’Action et d’Etude Critique-Africa (Gaec), résolument engagés à faire de l’alimentation une arme décoloniale, ont organisé samedi au campus social universitaire de Sanar, la première édition d’un Festival « Street-Food ».
Une rencontre qui a permis à des partenaires étudiants venus de certains pays de la sous-région (issus de 9 nationalités différentes), de valoriser l’alimentation de la rue, en présentant au public des plats somptueux et autres victuailles, qui donnent une idée précise de leurs traditions, coutumes et autres valeurs culturelles relatives à leur gastronomie……
Saint-Louis-Ce festival d’alimentation de la rue, supervisé par le Coordonnateur du Gaec, Dr Abdourahmane Seck, Philosophe et Anthropologue, enseignant-chercheur à l’Ufr/Crac, a permis, pendant trois jours, à un nombreux public venu d’horizons divers, de découvrir des mets riches, variés et équilibrés, faits à base de produits locaux qu’on retrouve au Sénégal, au Mali, au Niger, au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Togo, au Congo, au Tchad, au Gabon, en Mauritanie, etc.
Cette grande rencontre d’art culinaire africain, dont l’organisation a été financée sur fonds propres, par le Gaec, avec l’appui d’un de leurs partenaires, notamment Icas, a été marquée par une soirée culturelle, des panels sur l’alimentation, des séances de dégustation, une opération de distribution de repas communautaires, qui s’est déroulée dans la commune de Ndiébéne-Gandiole.Selon les principaux organisateurs de ce festival, parmi lesquels nous pouvons notamment citer, Mansour Ndong, Jeanne Thérèse Diouf, Louise Maréna, Djeynaba Sarr, Bruno Diomaye Faye, le GAEC a été créé en 2019 à Saint-Louis.C’est un réseau de gens des quartiers, de volontaires, de professionnels, de penseurs, d’activistes sociaux, d’étudiants et d’enseignant-chercheurs, qui veut concourir aux luttes pour les droits des individus et groupes vulnérables, discriminés, victimes d’injustices historiques, culturelles, politiques, épistémiques, économiques, raciales et sociales.Le GAEC est une initiative africaine en dialogue avec les diasporas du continent, orientée dans la co-production de savoirs situés au cœur des mobilisations communautaires, pour atteindre des transformations structurelles émancipatrices et respectueuses de l’environnement et de la biodiversité.Ce Groupe est un collectif décolonial qui promeut la recherche avec action à travers l’organisation d’Ateliers populaires, de campagnes de sensibilisation, de plaidoyers, d’écoles expérientielles, mais aussi le développement de curricula et de syllabus dont l’enjeu est de repenser la pédagogie comme outils de changement des mentalités et des comportements.
(Le Soleil)
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