Dans le catalogue des dégradations des chaussées édité en 2020 par la Commission de l’UEMOA, suite à une étude de la BOAD sur les besoins en entretien routier de la zone communautaire, il ressort que 20 % des investissements routiers sont annuellement perdus du fait combiné de l’insuffisance d’entretien et de pratique de la surcharge routière. À la foire internationale de Kaolack ( FIKA), une journée d’information et de sensibilisation entre décideurs et acteurs s’est tenue ce jeudi 4 novembre sous la houlette de l’UEMOA, du ministère des transports, la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Kaolack et les acteurs du secteur.
» Le règlement 14 et la préservation du patrimoine routier est déroulé au Sénégal depuis 2012 avec un concessionnaire dénommé Afrique Pesage, l’objectif c’était d’arriver au bout de 5 ans d’exploitation à 10% de surcharges sur les routes, aujourd’hui nous en sommes à 50% donc malgré les efforts faits il reste du travail sur la surcharge à l’essieu qui est la principale cause de dégradation des routes communautaires. Depuis 2012, l’Etat a injecté hors entretien pour le développement du réseau 2500 milliards de francs cfa et chaque année c’est plus de 50 milliards de francs CFA sont dépensés pour l’entretien des routes » a révélé Mamoudou Alassane Camara, directeur des routes au ministère des infrastructures, des Transports terrestres et du désenclavement.
Toutefois, des efforts sont entrepris pour améliorer le réseau routier notamment le Fonds du développement du transport terrestre qui vise le renouvellement du parc automobile et le fonds d’entretien routier qui a un statut spécial pour plus d’autonomie. Le réseau routier sénégalais est l’un des dix meilleurs d’Afrique mais le taux d’accessibilité de certaines régions laisse à désirer, la densité routière reste encore faible soit 4 kilomètres pour 100 kilomètres carrés alors que les pays émergents sont à 30 kilomètres pour 100 kilomètres carrés, a encore précisé M. Camara.
» Le constat est que la durée de vie des routes qui est de 10 à 20 ans est réduite à 5 ans dans la zone UEMOA à cause des surcharges sur les routes. Les conséquences économiques, sociales avec les pertes en vie humaine sont nombreuses donc l’application des textes communautaires est plus qu’urgente. Des moments de réflexion et de dégagement de pistes de solutions entre les acteurs et décideurs, conscients des enjeux, sont primordiales » a conclu Aissa Kabo, Représentante résidente de la Commission de l’UEMOA au Sénégal.