Trois habitants de Pakour ont été interpellés et conduits à la brigade de gendarmerie de la localité. Sada BALDÉ (âgé de 70 ans), Alpha BALDÉ et Souleymane SOW ont accueilli depuis ce matin la délégation du Secrétariat Exécutif National du FRAPP venue de Dakar pour soutenir le concert de dénonciations de la grave spoliation foncière dont sont victimes les populations de Pakour, dépossédées de 1000 ha de terre qui ont été gracieusement attribués à un privé.
A l’issue de 5 heures de chasse à l’homme et de course-poursuite avec des gendarmes en sous-effectif, des membres de cette délégation de FRAPP ont fini par atterrir la brigade de gendarmerie.
Guy Marius SAGNA, Aliou Gérard KOÏTA et Boubacar DIALLO avaient pris la décision de s’enquérir de la situation de ces compatriotes abusivement privés de liberté, tout en profitant de ce passage pour délaisser aux gendarmes une lettre officielle de protestation à l’intention du sous-préfet absent mais prompt à invoquer l’ordre public au fin-fond de la forêt pour faire réprimer la manifestation pacifique des populations spoliées.
Il ressort des informations que j’ai pu glaner suite à une conversation avec le Commandant FAYE de la brigade de Koukané que sur “ordre de la hiérarchie” Guy Marius a été confié à la Police des Frontières de Vélingara. Mais que ses camarades, ayant été entendus sur procès-verbal au sujet des motivations du courrier déposé, étaient autorisés à rentrer.
Evidemment j’ai intimé à KOÏTA et DIALLO l’ordre de refuser de bouger jusqu’à ce que je sois édifié sur le sort et la localisation exacts de Guy Marius SAGNA.
J’apprends à l’instant de l’OPJ officiant à la police des frontières de Velingara, l’Adjudant THIAM qui a eu la courtoisie de m’accorder quelques minutes au téléphone, qu’il est lui-même sur le trajet pour conduire l’activiste à Tambacounda. Il promet de me rappeler dès leur arrivée à destination afin que je puisse échanger avec Guy Marius SAGNA.
Par Me Khoureychi Ba