L’Association des femmes juristes du Sénégal (AJS) a tenu un panel sur le thème : « l’effectivité de la loi sur la parité : une exigence aux élections locales de 2022 ». Une occasion pour l’association qui par la voix de sa présidente, Aby Diallo, a appelé au respect et à l’application de la loi instituant la parité homme-femme lors des investitures des candidats aux élections communales et départementales du 22 janvier prochain.
« Le Sénégal a voté une loi sur la parité depuis 2010, mais nous avons vu qu’il y a des insuffisances sur son application. Il est donc du devoir de l’AJS de rappeler que la loi doit être respectée, appliquée et bien appliquée », a-t-elle notamment déclaré.
La juriste a expliqué que les femmes remplissaient toutes les conditions requises pour diriger une collectivité locale ou siéger à l’Assemblée nationale en plus d’être apte à pleinement participer aux instances de prise de décisions dans toutes les structures nationales.
Il faut que les autorités institutionnelles respectent cette loi par l’intermédiaire des députés à l’Assemblée nationale du Sénégal alors qu’elles ont ratifié des conventions internationales qui les obligent à la respecter, a laissé entendre Mme Diallo.
« Notre rôle est de rappeler l’obligation de respecter cette loi. C’est un idéal que nous sommes en train de poursuivre afin d’avoir les 50 % de femmes au sortir d’élections locales ou législatives », a-t-elle insisté en ajoutant qu’il faudrait pour cela une volonté politique et sociale.
L’adoption de la loi 2010-11 du 28 mai 2010 instituant la parité absolue Homme-Femme exige une représentation égale des hommes et des femmes dans les instances électives et semi-électives.