Décrit comme un anti conformiste, le Directeur Général de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), Cheikh Awa Balla Fall, gère, selon certaines indiscrétions, l’établissement comme bon lui semble. D’après une source très bien informée, le retrait des fonctionnaires des listes pour le concours n’est que la phase visible de l’iceberg. L’As
Les langues commencent à se délier après la décision de la Cour Suprême d’ordonner la suspension du concours direct A et B de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), après avoir été saisie par des fonctionnaires dont les noms ont été retirés des listes.
Selon certaines indiscrétions, le Directeur Général de l’établissement, Cheikh Awa Balla Fall, à l’origine du problème, n’est pas à son premier coup d’essai. Une source approchée par «L’As» indique que «l’illégalité de cette décision et l’excès de pouvoir dont a fait montre son auteur ou son commanditaire sont manifestes et expriment manifestement le caractère de l’homme qui n’est personne d’autre que le Directeur de l’ENA ».
D’après elle, Cheikh Awa Balla Fall est un anti conformiste qui fait toujours parler de lui. « Il y a une ex-femme gendarme qui avait réussi le concours professionnel de l’ENA option diplomatie qui n’est toujours pas affectée, pourtant elle a déjà subi la formation. S’il en est ainsi, c’est parce que le DG avait refusé d’accueillir la fille à l’ENA pour des raisons de tracasseries administratives. Mais, puisque son refus n’était pas fondé, il a été recadré avant qu’il ne revienne sur sa position. Cependant, il avait déjà appelé le premier sur la liste d’attente pour remplacer la fille», confie notre source.
Poursuivant son récit, la source de « L’As » révèle : «Il y a également un ancien postier qui avait réussi et qui a fait deux ans, après la formation, pour être affecté. C’est pour vous dire que le Directeur général pense pouvoir faire tout ce qu’il veut de l’ENA. On s’abstient de parler de son caractère hautain et hors-la-loi, d’ailleurs il en a fait expression lors de la parution de la décision du juge des référés qui suspendait l’arrêté. Il avait refusé de manière péremptoire d’exécuter ladite décision, arguant qu’il n’en était pas informé».
Saluant ainsi «la décision historique du juge qui n’a fait qu’appliquer la loi en attendant l’arrêt du juge du fond», la source a rappelé que les conditions d’entrée à l’ENA sont fixées par l’article 42 du décret de 2011 relatif à l’ENA. Selon elle, «l’arrêté du Secrétaire général du Gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, en créant une condition supplémentaire, a été pris en violation de la loi.
De même, l’argument bancal que l’administration veut faire gober qui a trait à l’inégalité de chance, et que les agents de l’Etat ont plus de chances que les simples étudiants, n’est pas fondé. Combien de maitrisards ou doctorants a-t-on vu faire un concours avec le niveau BAC ? Si l’administration veut changer les conditions, qu’elle modifie d’abord son décret.
De même, le décret dit que l’arrêté portant liste des candidats doit être publié 15 jours avant le début des épreuves. Or, les arrêtés attaqués ont été publiés 2 jours avant le début des épreuves.
De telles violations de la loi et d’excès de pouvoir n’honorent pas l’administration sénégalaise qui doit songer à mettre les hommes qu’il faut à leur place», a-t-elle ajouté.
L’As