En conclave au siège de la RADDHO, les réfugiés mauritaniens et maliens vivants au Sénégal se disent indignés de la nomination du Général Aly Zayed M. Al-Khair à la tête de la minusma. Et dans les années 1990, le général avait une grade de lieutenant et il servait dans l’armée mauritanienne, puis beaucoup d’exactions dont les noirs étaient victimes, ont été commises sous ses ordres. C’est la raison de la sortie des réfugiés qui dénoncent sa nomination.
La déclaration conjointe, a été tenue faite par les réfugiés. Pour le porte parole du jour, » la rencontre avec la presse vise à dénoncer publiquement la nomination du Général de Division Ali Zayed Moubarak Al-Khair de l’armée mauritanienne au poste de Commandant de l’Etat-major conjoint au sein de la MINUSCA en RCA ». Un texte préliminaire a été distribué à la presse, notifiant la réaction des réfugiés.
Pour rappel, dans les années 1990, le Général servait au grade de lieutenant en charge des renseignements à F’derik dans le nord-est de la Mauritanie. Selon eux, » des centaines d’éléments de l’armée mauritanienne durant cette période, Afro-Mauritaniens originaires de la vallée du Fleuve Sénégal, furent arrêtés pour tentative de renversement des institutions de l’Etat. Une répression particulièrement meurtrière s’en est suivie. Durant ces années-là, plusieurs centaines d’éléments Afro-Mauritaniens de l’Armée ont été victimes de tortures, traitements inhumains et dégradants et d’exécutions extrajudiciaires ».
Les réfugiés expliquent que, « les survivants de ces violations graves des droits humains et des ONG internationales des droits de l’homme ont établi une liste des auteurs de ce que celles-ci avaient, à l’époque, qualifié de crimes contre l’humanité et d’épuration ethnique. C’est ce qui fait que le Général Zayed qui figure sur cette liste, ne doit pas être nommé au sein d’une organisation aussi importante. Que justice soit faite pour rétablir tous les réfugiés qui ont tous perdu leurs biens dans leur droit ».
Il faut signaler que durant ces années là, beaucoup de personnes avaient perdu la vie, laissant derrière elles des orphelins et autres. Et les violences enregistrées à l’époque avaient fait plusieurs victimes, entraînant des déportés dont la majeure partie avait des nationalités mauritaniennes.
Mamadou Touré