L’État a décidé de réglementer le fonctionnement des résidences privées. L’annonce a été faite par le Directeur de la réglementation touristique (Drt), Ismaïla Dione, qui a visité, samedi, à Saly Portudal, une quinzaine de résidences composées de 1450 villas.
MBOUR – Après le drame survenu, la semaine dernière, dans une résidence à Saly Portudal [un couple ayant péri avec leur bébé dans un incendie], le Ministère du Tourisme et des Transports aériens a dépêché sur place une délégation afin d’effectuer un contrôle de conformité, de régularité mais aussi de respect de la réglementation touristique au niveau de ces résidences. Au terme de cette visite, le Directeur de la Réglementation touristique (Drt) a annoncé que les autorités seront désormais plus regardantes sur ce qui s’y passe. « Nous avons décelé des manquements et des points d’amélioration. Dans la plupart des résidences visitées, nous n’avons pas vu d’extincteur à jour. Aussi, il n’y a pas d’issues de sécurité dans les installations ; ce qui pose problème », a informé Ismaïla Dione. Il a révélé que des résidences qui, normalement, devraient être privées, s’adonnent à l’activité d’hébergement touristique de manière clandestine. Cela « présente beaucoup de risques vis-à-vis des visiteurs et expose [leurs] propriétaires à des sanctions », a-t-il indiqué. En outre, cette situation constitue un manque à gagner pour l’État dans la mesure où ces établissements ne paient pas de taxes.
Le Drt annonce une multiplication des opérations coup de poing et une tolérance zéro pour les établissements qui ne sont pas en règle. « Les résultats de la visite seront traités et il y aura zéro tolérance parce qu’on ne peut pas mettre la vie de nos visiteurs et de nos touristes en danger », met-il en garde.
La Police touristique a donné des convocations et procédé à une vingtaine d’interpellations. « À partir de lundi, pas mal seront entendus et la suite appropriée sera donnée à cette mission », indique M. Dione.
Il a rappelé que les résidences privées sont faites pour l’habitat, pas pour des activités commerciales. Celles-ci nécessitent des autorisations et des agréments délivrés par le Ministère du Tourisme.
Ismaïla Dione a, par ailleurs, dénoncé le fait que les propriétaires de ces résidences sont souvent établis hors du pays et collectent le fruit de leur location à travers des transferts et des dépôts au niveau de leurs banques. Ce qui « porte préjudice à l’État et ce n’est pas acceptable ».