La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a terminé, mardi 7 septembre, une mission visant à évaluer l’avancée du processus de transition au Mali. Au terme de son séjour, la mission a exprimé sa préoccupation concernant la tenue des élections présidentielle et législatives.
Ce double scrutin doit en principe se tenir en février prochain. Il est censé marquer la fin d’une période de transition de 18 mois au Mali et un retour à l’ordre constitutionnel. Mais alors que de nombreuses voix s’élèvent pour émettre des doutes sur la possibilité de tenir ce délai, la mission de la Cédéao, conduite par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, exprime sa préoccupation.
« Insuffisance d’actions concrètes »
« La mission reste préoccupée par l’insuffisance d’actions concrètes dans la préparation effective du processus électoral, souligne le général Francis Béhanzin, commissaire paix et sécurité de la Cédéao au micro de Lamissa Sangaré. La mission a rappelé l’importance du respect de la date des élections annoncée afin de montrer la crédibilité du processus de transition. Elle a encouragé le gouvernement de transition à présenter rapidement un chronogramme détaillant le calendrier, les réformes et actions prioritaires qu’il est urgent d’entreprendre pour la tenue des élections présidentielle et législatives ».
Préparation de la liste électorale
Parmi ces actions considérées comme prioritaires, la Cédéao cite notamment la préparation de la liste électorale et le choix du ou des organes devant conduire ces élections. La mission demande aussi aux acteurs socio-politiques maliens de travailler ensemble, dans cette période de transition pour garantir la réussite du processus.