Depuis ce dimanche 5 septembre 2021, Conakry vit au rythme des scènes de liesse suite à un coup d’État qui a fini par mettre un terme au mandat de trop qu’Alpha Condé s’est offert il y a dix mois.
Or, avant d’opter pour ce projet « suicidaire », l’opposant historique devenu président de la République avait bien été conseillé sur les conséquences fâcheuses qui pourraient éventuellement découler de cette demarche solitaire. Hélas, l’homme est resté droit dans sa nouvelle dynamique.https://8398cf609366886bf5c3e42bc9e86ee8.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html?n=0
Fil des événements
A la faveur de la prestation de serment d’Alpha Condé au compte de son second mandat, le défunt président de la Cour constitutionnelle, Kéléfa Sall, en présence de nombreux chefs d’état et de gouvernements mobilisés pour la circonstance, conseillait le président réélu en ces termes :
« Évitez toujours les dérapages vers les chemins interdits en démocratie et en bonne gouvernance. Gardez-vous de succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes. Car, si le peuple de Guinée vous a donné et renouvelé sa confiance, il demeure cependant légitimement vigilant« .
Un message simple et accessible à l’oreille la plus sourde. Hélas, le moment venu, celui à qui il était adressé dira qu’il revient au peuple « démocrate et souverain » de Guinée de décider de son sort. La batterie sera donc rechargée et le véhicule mis en marche vers le projet de troisième mandat.
Démission en cascade dans le gouvernement
Engagé à tout prix à tripatouiller la Constitution en vue de s’offrir un mandat d’excès, Alpha Condé est lâché par ses proches collaborateurs. C’est son ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté d’alors, Khalifa Gassama Diaby, qui ouvre le bal de cette série de démissions, un certain 14 novembre 2018.